Les sols gonflants constituent un réel problème pour les promoteurs, investisseurs et constructeurs dans certaines zones du Sénégal.
Cette problématique est à l’origine de nombreuses fissures et d’effondrements de bâtiments. Pour réduire ces risques liés à la construction dans ces zones, l’Association des laboratoires et bureaux d’études géologiques (Albeg) a organisé, un symposium, hier, à Diamniadio.
L’évolution de l’occupation des sols au Sénégal et l’effondrement de nombreux bâtiments révèlent de plus en plus des imperfections de la réalisation des techniques de construction notamment dans les zones aux sols gonflants. Ce phénomène qui a été constaté avec la réalisation du Pôle urbain de Diamniadio a été une contrainte pour la réalisation de ce projet du gouvernement du Sénégal, mais il hante aussi l’esprit des citoyens qui ont des maisons à construire dans cette zone. C’est dans ce sens que l’Association des laboratoires et bureaux d’études géologiques du Sénégal (Albeg), en partenariat avec la Délégation générale du pôle urbain (Dgpu) a organisé, hier, à Diamniadio, un symposium sur les sols sensibles et gonflants.
Cette rencontre, placée sous le thème central «Quelle approche pour la gestion des ouvrages sur sites gonflants ? Retour d’expériences en faveur du Pôle urbain de Diamniadio», vise à sensibiliser les acteurs sur le caractère particulier du site en question et sur les risques de constructions sur un sol à problèmes. «Nous voulons sensibiliser tous les acteurs sur la nécessité de faire des études des sols notamment ceux gonflants. Si vous ne le faites pas, les risques peuvent vous coûter plus que ce que vous payez pour les études», avertit Ibrahima Khalif Ciss, Président de l’Albeg et du comité scientifique du symposium. Ce dernier de mettre en garde contre les méfaits de cette problématique. «Le phénomène des sols gonflants peut conduire aux fissures, à la dégradation rapide d’un bâtiment enfin son effondrement. On ne le souhaite pas, mais il peut causer des morts d’hommes. La qualité a un coût, mais la non qualité est plus coûteuse. C’est plus difficile de construire sur ces sols gonflants des bâtiments légers que des bâtiments lourds. C’est pourquoi nous avons organisé ce symposium pour sensibiliser les gens dans ce sens», ajoute-t-il.
Pour une meilleure utilisation des sols dans le cadre de la construction des pôles urbains et annihiler tout risque, un répertoire des bonnes pratiques sera dressé à l’issue de cette rencontre, selon Seydou Sy Sall, délégué général du Pôle urbain de Diamniadio. «Il s’agit, en s’appuyant sur les résultats des échanges, de procéder à la révision des cahiers des charges en vigueur, après avoir dressé un répertoire des techniques de construction et des fondations. Mieux, il nous faudrait arriver à structurer un procédé de caractérisation des sites gonflants et des techniques de traitement des sols gonflants, de contrôle et de réception des fondations ainsi que de gestion efficace et efficiente des ouvrages», conclut-il.
Ousmane DICKO