Correspondance : S’il y a une sortie qui a eu le mérite de faire bouger les rewmistes de la ville de Thiès, c’est bien celle de Moustapha Cissé LO.
Ce dernier a fait une sortie au vitriol contre leur mentor, Idrissa Seck. Aussi la réaction ne s’est pas attendre du côté de la commune Thiès-Est où les responsables de cette formation politique ont tenu un point presse pour descendre en règle le Président du Parlement de la Cedeao. Une réaction assez musclée au cours de laquelle Cissé Lô en a eu pour son grade avec des propos que la décence elle-même proscrit et qui contrastent d’avec les instructions qu’ils disent avoir reçu de leur guide. Ce dernier, selon le porte-parole du jour par ailleurs adjoint au maire, Cheikh Lô, leur aurait demandé, toujours et en toute circonstance, de faire preuve de décence et de retenue pour rester dans les valeurs.
En effet, l’espace d’un instant, le discours a volé trop bas pour aller à la limite de l’indécence. Et ce fut l’occasion, pour le porte-parole, de regretter que toutes les attaques auxquelles leur responsable fait face depuis quelques temps ne soient que la conséquence des vérités qu’il est en train d’asséner aux tenants du pouvoir. Pour Cheikh Lô et ses frères de parti, ce que l’on reproche à Idrissa Seck c’est de dire la vérité. Car, selon lui, tous peuvent convenir qu’à l’issue de ses tournées dans la région sud du pays et dans le bassin arachidier, Idrissa Seck n’a fait que rapporter les déclarations des paysans et les constats qu’il a faits dans les secteurs de l’éducation et de la santé mais aussi de la paupérisation qui sévit au niveau des populations de l’intérieur du pays. «Tout le monde a constaté que l’éducation est à genou du fait que l’Etat n’a pas respecté les engagements qu’il avait pris avec les syndicats d’enseignants. Mais aussi que la santé traverse une très mauvaise passe à cause du programme dit de Couverture maladie universelle (Cmu). Quant à la paupérisation, le seul fait que le Président ait décidé d’ajouter 100 milliards de francs Cfa au budget de l’année 2018 pour soutenir les populations démunies est assez éloquent pour attester du mal vivre de ces dernières qui vivent à l’intérieur du pays», énumère-t-il. Tous constats que, dit-il, Idrissa Seck a portés à l’attention du grand public et qui expliquent que, faute d’arguments à lui opposer, de hauts responsables du parti au pouvoir n’ont trouvé rien de mieux à faire que de proférer des insultes et des calomnies à son endroit.
Et Cheikh Lô d’appeler ces hauts responsables apéristes d’utiliser leur raison pour comprendre qu’il y va ainsi de la vie des peuples et des nations. «Le Président Senghor a gouverné ce pays pendant 20 ans. Son successeur, Abdou Diouf, en a fait autant avant de céder le pouvoir à Abdoulaye Wade qui a conduit les destinées de ce pays pendant douze années. Aujourd’hui c’est le tour de Macky Sall et s’il est dit qu’il ne fera que 7 ans au pouvoir, rien n’y changera et cela ne doit pas les irriter», ajoute-t-il. Malheureusement, poursuit-il, faute de bilan à présenter aux populations en 2019, le pouvoir se met à traquer les potentiels candidats à la présidentielle. «Karim Wade a fini de payer les frais de cette traque aux présidentiables pour avoir été exilé. Khalifa Sall est retenu sous les liens de la détention avec un procès politico-judiciaire qui ne dit pas son nom. Et faute d’arguments juridiques contre Idrissa Seck, on sort l’arme de l’injure et de la calomnie pour ternir son image», déclare Cheikh Lô. Ce qui, dit-il, ne passera pas.
Sidy DIENG