C’est un réquisitoire sévère que les partisans de Khalifa Sall ont fait de cette première semaine de procès. Ils parlent d’une parodie de procès pour éliminer un adversaire politique.
Le procès de Khalifa Sall, le maire de la capitale, vient de boucler sa première semaine. Mais pour ses partisans c’est tout sauf un procès. «La cabale politico judiciaire, montée par le régime de Macky Sall et ses complices contre le député Khalifa Sall, vient de connaître sa première semaine de comédie judiciaire», déclare Youssouf Mbow. Le porte-parole des khalifistes qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de pesse, affirme en effet que la posture du procureur de la République et de l’agent judiciaire de l’Etat dans ce procès montre à quel point cette affaire est une «comédie, une cabale, voire même un acharnement» contre leur mentor. «Nous avons toujours dit que cette affaire est purement politique, mieux elle pue la politique. Et au regard de la tournure qu’ont pris les choses lors des débats d’audience, notre intime conviction est que ‘la main invisible’, dont parlait l’avocat des otages politiques, est celle du pouvoir. C’est la main de Macky Sall et de ses suppôts, qui sont dans une logique d’élimination d’un adversaire politique», poursuit-il. Et d’après lui, «l’égarement» du dossier de consignation du maire de Dakar entre les bureaux du doyen des juges et du procureur de la République participe de cette comédie et surtout de cette volonté de l’écarter du champ politique.
Youssouf Mbow affirme que cette première semaine a été aussi marquée par la violation des droits les plus élémentaires du maire de Dakar «surtout par le procureur et le doyen des juges». Le premier, d’après lui, lors d’une conférence de presse a jugé, condamné et banni le prévenu sans tenir compte de la présomption d’innocence. Et cela, selon lui, pour faire plaisir sûrement à la «main invisible» «Le doyen des juges n’a dans cette affaire instruit qu’à charge alors que, toute instruction doit se faire à charge et à décharge», fustige-t-il, ajoutant que les vices, soulevés par les avocats du maire de Dakar, montrent combien cette affaire est une «cabale politique».
Mais quelles que soient leurs appréhensions par rapport à cette «comédie», les partisans du maire de Dakar continuent de croire que leur favori sera acquitté et pourra briguer le suffrage universel lors de l’élection présidentielle de 2019. «Nous n’avons ni plan B ni plan Z, Khalifa Sall est notre seul et unique candidat à la prochaine présidentielle», insiste Youssouf Mbow qui rectifie ainsi sa pensée et celle de Bamba Fall, maire de la Médina et proche de Khalifa Sall. Ils ont tous les deux parlé de l’éventualité de la candidature de Idrissa Seck pour le compte de la coalition Manko Taxawu Senegaal, en cas d’empêchement de leur leader. Charles Gaiky DIENE
C’est un réquisitoire sévère que les partisans de Khalifa Sall ont fait de cette première semaine de procès. Ils parlent d’une parodie de procès pour éliminer un adversaire politique.
Le procès de Khalifa Sall, le maire de la capitale, vient de boucler sa première semaine. Mais pour ses partisans c’est tout sauf un procès. «La cabale politico judiciaire, montée par le régime de Macky Sall et ses complices contre le député Khalifa Sall, vient de connaître sa première semaine de comédie judiciaire», déclare Youssouf Mbow. Le porte-parole des khalifistes qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de pesse, affirme en effet que la posture du procureur de la République et de l’agent judiciaire de l’Etat dans ce procès montre à quel point cette affaire est une «comédie, une cabale, voire même un acharnement» contre leur mentor. «Nous avons toujours dit que cette affaire est purement politique, mieux elle pue la politique. Et au regard de la tournure qu’ont pris les choses lors des débats d’audience, notre intime conviction est que ‘la main invisible’, dont parlait l’avocat des otages politiques, est celle du pouvoir. C’est la main de Macky Sall et de ses suppôts, qui sont dans une logique d’élimination d’un adversaire politique», poursuit-il. Et d’après lui, «l’égarement» du dossier de consignation du maire de Dakar entre les bureaux du doyen des juges et du procureur de la République participe de cette comédie et surtout de cette volonté de l’écarter du champ politique.
Youssouf Mbow affirme que cette première semaine a été aussi marquée par la violation des droits les plus élémentaires du maire de Dakar «surtout par le procureur et le doyen des juges». Le premier, d’après lui, lors d’une conférence de presse a jugé, condamné et banni le prévenu sans tenir compte de la présomption d’innocence. Et cela, selon lui, pour faire plaisir sûrement à la «main invisible» «Le doyen des juges n’a dans cette affaire instruit qu’à charge alors que, toute instruction doit se faire à charge et à décharge», fustige-t-il, ajoutant que les vices, soulevés par les avocats du maire de Dakar, montrent combien cette affaire est une «cabale politique».
Mais quelles que soient leurs appréhensions par rapport à cette «comédie», les partisans du maire de Dakar continuent de croire que leur favori sera acquitté et pourra briguer le suffrage universel lors de l’élection présidentielle de 2019. «Nous n’avons ni plan B ni plan Z, Khalifa Sall est notre seul et unique candidat à la prochaine présidentielle», insiste Youssouf Mbow qui rectifie ainsi sa pensée et celle de Bamba Fall, maire de la Médina et proche de Khalifa Sall. Ils ont tous les deux parlé de l’éventualité de la candidature de Idrissa Seck pour le compte de la coalition Manko Taxawu Senegaal, en cas d’empêchement de leur leader. Charles Gaiky DIENE