Déplorant leurs dures conditions de travail et de vie, Ahmath NDIAYE, contrôleur, dénonce : «On a vécu 12 ans de misère avec le CAPTRANS qui nous sanctionne à sa guise et nous fait des ponctions de salaires sans justification, en l’absence de nos délégués.
On nous ponctionne chaque mois 5 000 francs pour le compte de Transvie, la mutuelle de santé des transporteurs qui n’a aucun intérêt pour nous car nos patrons fuient leurs responsabilités. De plus, quand nos sœurs tombent enceintes, elles sont renvoyées». Se disant victime de licenciement abusif, Mame Diarra raconte son calvaire : «Depuis 10 ans, je travaille à l’AFTU. Mais quand je me suis mariée et tombée enceinte, mon patron m’a dit d’arrêter, sous prétexte qu’on est en période de Ramadan et que je baisse son chiffre d’affaires. Après avoir accouché, on m’a mis au placard depuis deux ans. Ce qui est une violation du Code du travail». Ces employés de l’AFTU qui menacent d’aller en grève d’ici un mois alertent : «La balle est dans le camp de l’Etat qui doit sévir contre ces transporteurs qui foulent au pied le Code du travail. Donc, si d’ici un mois il n’y a aucune réaction, nous serons obligés d’aller en grève puisque le préavis sera déposé mardi». Dans les locaux du Centre d’appui à la professionnalisation des métiers du transport (CAPTRANS) où votre serviteur s’est rendu, pour la version des faits du directeur Pathé POUYE, l’accès au service est interdit par les vigiles en faction, sur ordre de leurs responsables. Et nos tentatives d’entrer en contact avec ledit directeur sont restées vaines.
Théodore SEMEDO