Après plusieurs nuits d’émeutes, l’état d’urgence a été décrété en Nouvelle-Calédonie à partir de 20 heures, heure de Paris. Le gouvernement français a également annoncé le déploiement de militaires “pour sécuriser” les ports et l’aéroport de l’archipel ultramarin.
Le gouvernement français a déclaré mercredi, à la demande du président Emmanuel Macron, l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie après une nuit de violences qui a fait quatre morts, dont un gendarme mobile, sur fond de contestation par les indépendantistes kanaks d’un projet de réforme constitutionnelle élargissant le corps électoral de l’île.
Il est entré en vigueur, pour une durée de 12 jours, “dès 20 h ce soir, heure de Paris” (5 h jeudi à Nouméa), comme annoncé par la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot à l’issue du Conseil des ministres.
Le Premier ministre Gabriel Attal a ensuite annoncé le déploiement de militaires “pour sécuriser” les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie, en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère français de l’Intérieur.
Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part “annoncé un couvre feu et interdit TikTok”, a précisé Gabriel Attal.
Gérald Darmanin annonce l’assignation à résidence de cinq “responsables radicaux et violents”
Tout juste deux heures après l’instauration de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, le ministre de l’Intérieur a annoncé avoir signé “les cinq premiers arrêtés d’assignation à résidence de responsables radicaux et violents”.
Il a ajouté: “Sur mon instruction, des perquisitions administratives seront menées par les forces de l’ordre immédiatement.”
Avec BFMTv