L’immunité parlementaire du maire de Dakar ne sera pas levée sans tambour ni trompette. Depuis que le procureur de la République a saisi le président de l’Assemblée nationale dans ce sens, les langues se délient.
Pour le député Ousmane SONKO, c’est surtout la manière qu’il faut déplorer dans cette affaire. Le leader de PASTEF, qui s’est exprimé en marge de la réunion de la Commission des lois pour la mise en place d’un comité ad-hoc chargé d’examiner la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa SALL, trouve que la démarche des députés est faite dans une «précipitation hilarante».
Et à ce sujet, c’est Moustapha NIASSE qui en a pris pour son grade.
«Honte à vous. Et vous venez, monsieur le président, de nous rappeler l’égalité de droits et de dignité des députés. Eh bien, vous piétinez les droits et la dignité du député Khalifa SALL… S’il est enfin clair pour tous que monsieur SALL a une immunité, le préalable devait être, pour l’Assemblée, d’exiger sa libération d’abord car on ne peut l’emprisonner qu’après la levée de celle-ci (art. 51 du règlement). Ensuite seulement l’examen de la demande du procureur aurait été concevable», a déclaré SONKO.
Et comme pour se résigner, le député ajoute : «Mais, ceux qui gouvernent par la violence (judiciaire, administrative, policière, verbale…), et qui ne sont courageux que derrière l’appareil d’État, doivent comprendre une chose: le temps de Dieu n’est pas celui des hommes, et viendra le moment de faire face à ses actes ».
WALFNet