La version arabe du dernier ouvrage de Sidi Lamine NIASS est maintenant disponible. Sa présentation, qui s’est déroulée ce jeudi après-midi dans les locaux du groupe Wal Fadjri, a mobilisé un parterre de personnalités parmi lesquelles l’éditeur, le Dr Fawzi Oussedikh.
Sidi Lamine NIASS n’oublie pas les arabisants. Son dernier ouvrage, «L’Etranger parmi les siens», est désormais disponible en version arabe. Editée au Qatar, l’œuvre a été présentée, ce jeudi, dans les locaux du groupe Wal Fadjri. Venu expressément assister à la cérémonie, l’éditeur, le Dr Fawzi Oussedikh, a tenu à saluer la rigueur de l’auteur qui, dans une littérature de très haute facture, a exposé un pan important de son parcours. Dr Oussedikh qui est par ailleurs, Président du Forum islamique international pour les droits humanitaires, indique que l’ouvrage, non seulement parle de l’expérience personnelle de l’auteur mais aussi c’est une passerelle entre le monde arabe musulman et le monde africain musulman. Car, dit-il, cela va permettre d’alimenter de fécondes idées entre les deux civilisations. «Il est aussi un espace de compréhension entre les deux mondes, un espace qui va faire naitre des idées entre le monde arabe et l’Afrique noire. L’édition de ce livre en arabe est un moyen qui va permettre de créer un espace multiculturel, entre les deux mondes et va aussi apaiser plusieurs questions que se pose la nouvelle génération», déclare-t-il.
Lui emboitant le pas, l’ancien ministre des Affaires religieuses sous le régime d’Abdoulaye WADE, Bamba NDIAYE qui a décortiqué le livre, affirme que l’ouvrage en quelques chapitres, résume l’expérience de tout arabisant qui a vécu au Sénégal et qui a eu l’impossible insertion dans la cité. «Ce que Sidi Lamine NIASS a vécu, c’est ce que nous avons tous vécu. Mais il ne s’est pas limité à cela seulement. Il a parlé d’une autre expérience qu’il a vécue. C’est-à-dire, tenter de joindre ses efforts à ceux de la classe intellectuelle francophone de journalistes qu’il jugeait honnêtes et compétents. Avec ces derniers, il a réussi à mettre en place un groupe de presse qui fait partie aujourd’hui des plus illustres de l’Afrique de l’Ouest. Cela démontre aussi que les intellectuels de pays arabophones ou francophones peuvent ensemble conjuguer leurs efforts pour aboutir à des résultats probants», souligne-t-il.
Le ministre Bamba NDIAYE ne s’est pas arrêté à cette observation. Pour avoir parcouru l’ouvrage, il a tenu à aborder certains des sujets qui y sont développés. Et c’est pour préciser que ceux-ci avaient fortement défrayé la chronique à leurs époques. «L’affaire Cheikhou Sharifu fait partie des anecdotes qui rythment notre vie au Sénégal. Nous aimons beaucoup les rumeurs, les mystiques. Cheikhou Shérifou est présenté ici au Sénégal par des lobbies comme étant un enfant extraordinaire de part sa maitrise du Coran vu son âge. Sidi Lamine NIASS, dès le départ a senti que cette affaire est louche et qu’il y a un piège tendu aux Sénégal. Il a creusé et a mené des investigations pour rétablir la vérité. C’est un succès très importants et à saluer», soutient-il.
Quant au parrain de la cérémonie, Mourchid Ahmed Iyane THIAM, après avoir magnifiée le choix porté sur lui, s’est impressionné et captivé par le titre de l’ouvrage : «L’Etranger parmi les siens». Pour l’Arabisant qui a fait de très hautes études dans d’illustres universités arabes, l’ouvrage de Sidi Lamine est une arme qui peut servir tout le monde. Et vient à son heure, puisque, précise-t-il, les Arabisants qui sont nombreux au Sénégal peinent à tenir leur véritable place, ostracisés qu’ils sont.
Clôturant les débats, l’auteur du livre, le Pdg du Groupe Wal Fadjri, a salué le travail de son éditeur en Arabe, Dr Fawzi Oussedikh, par ailleurs, président du Forum islamique international pour les droits humanitaires «qui s’est donné corps et âme pour l’édition de la version arabe ». C’est pourquoi, dira-t-il, « au nom de tous les intellectuels arabisants, je lui transmets leur reconnaissance pour sa contribution importante pour ce grand édifice».
Sidi Lamine NIASS qui se veut un véritable défenseur de la langue arabe a fait un retentissant plaidoyer dans ce sens. «Cet ouvrage est une compilation de l’ensemble de mes écrits. Je le laisse à l’appréciation des lecteurs. Le choix de l’arabe n’est pas fortuit car c’est ma langue de formation originelle. L’Arabe est africain, la majorité des arabes comme j’ai eu à le développer dans le livre, sont des Africains. De même la langue arabe est authentiquement africaine, l’arabe n’est pas une langue étrangère importée et imposée par le bruit des bottes», affirme-t-il.
WALFnet