L’Etat du Sénégal n’a pas perdu du temps pour apporter des éclairages sur le limogeage de Nafi NGOM KEITA à la tête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et la suspension d’Ousmane SONKO de son poste d’inspecteur des impôts et domaines. Contrairement à ce que dit l’opposition, selon le porte-parole du gouvernement, l’ex-désormais présidente de l’OFNAC n’a pas été virée, mais plutôt remplacée car, dit-il, son mandat était déjà arrivé à terme. «Le président de la République l’a nommée le 25 juillet 2013, présidente de ladite institution, pour un mandat de trois ans. Ce mandat étant arrivé à terme, précisément le 25 juillet 2016, jour pour jour, le chef de l’Etat a pris la décision souveraine, le 27 juillet 2016, d’accorder sa confiance à la magistrate Seynabou NDIAYE DIAKHATE, pour donner un souffle nouveau à l’OFNAC», juge Seydou GUEYE. Pour lui, les gens font la confusion entre un mandat arrivé et non renouvelé à terme et un limogeage. Mieux encore, observe-t-il, la «règle en espace que les actes administratifs à caractère individuel produisent immédiatement leurs effets dès leurs notifications aux intéressés». Poursuivant ses explications, le ministre ajoute : «C’est en vertu de cette disposition que durant cette période de huit mois, allant de sa nomination à sa prestation de serment, elle a perçu le traitement salarial réservé au président de l’OFNAC, en plus d’avoir joui pleinement des autres avantages et prérogatives attachés à cette fonction». Pour le cas du leader du parti Patriote du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), M. GUEYE évoque une violation de son devoir de réserve. «La confusion de genre ne pouvait plus continuer. Il ne pouvait plus distinguer le temps de l’administratif et du politique. C’est une disposition pour tout fonctionnaire de respecter l’obligation de réserve, le secret professionnel et des délibérations», déclare-t-il.
WALFNet