« Le Président aurait pu utiliser l’article 103 de la Constitution au lieu de l’article 51 ». La constatation est de l’Union pour la Démocratie et le Fédéralisme/ Mboolo Mi, dont le bureau s’est réuni pour, notamment, examiner le projet de révision de la Constatation. Mais, le 20 mars prochain, Pape Demba Sy et ses camarades indiquent qu’ils vont voter « OUI ».
Pour motiver cette position du parti, le Bureau politique de l’Udf/Mboolo Mi «considère que malgré le fait que le projet de réforme soit insuffisant, il comporte cependat des propositions de réformes importantes telles que la réduction du mandat qui est désormais de cinq ans et qui ne peut plus faire l’objet de révision, l’intangibilité d’autres dispositions constitutionnelles fondatrices d’un Etat de droit… ». Autant de réformes qui ont poussé les membres de la formation que dirige Pape Demba Sy, son secrétaire général, «à répondre positivement au projet de réforme de Constitutionnelle». Et à appeler tous « les militants du parti à voter « OUI » au référendum du 20 mars et pour le triomphe du « OUI ».
Mais avant d’en arriver là, les gauchistes vont observer un léger retro en vue de commenter le magnifique revirement du Président Sall. « Le bureau politique déplore cet acte qui porte un sacré coup à nos valeurs et en particulier au respect de la parole donnée », notent-ils dans un communiqué. Alliés du chef de l’Etat en tant que membres de la Coalition Benno Bokk Yaakar, Pape Demba Sy et ses camarades « regrettent l’absence de concertations larges et inclusives sur les réformes». Lesquelles réformes, selon eux, ne prennent en charge qu’une dizaine des cent innovations contenues dans l’avant-projet de Constitution proposé par la Commission nationale de réformes des institutions (Cnri).
A en croire les gauchistes, la portée des révisions envisagées a été grandement réduite par des « omissions » qui ont pour noms : « l’interdiction du cumul du poste de chef de parti avec la fonction de président de la République, la réduction des pouvoirs du président de la République… ».
Mame Birame WATHIE