Le travail du Commissariat à l’organisation du pèlerinage est décrié tant par la mouvance présidentielle que par l’opposition. Des deux côtés, on réclame sa dissolution.
Après les couacs notés à Dakar, qui ont occasionné le non embarquement de nombreux pèlerins sénégalais et la bousculade de Mina qui a fait plus de 800 morts, dont 33 Sénégalais, un bilan provisoire donné par le Premier ministre, des voix venant principalement des hommes politiques s’élèvent de plus en plus pour réclamer la dissolution du Commissariat à l’organisation du pèlerinage.
Invité de l’émission Opinions dimanche dernier sur Walf tv et Walf fm, Habib Sy, membre du comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds), demande la dissolution de la Commission. L’ancien Directeur de cabinet du président Abdoulaye Wade veut que le pèlerinage soit confié au ministère des Affaires Etrangères.
Hier, c’est au tour du Front républicain de Me Sèye, pourtant membre de la mouvance présidentielle, de demander la dissolution de cette Commission tant décriée. Ousmane Sèye et ses partisans demandent en effet à l’Etat de prendre en main l’organisation du Hadj et la dissolution purement et simplement du Commissariat national chargé de l’organisation du pèlerinage.
En plus, le Front républicain s’incline devant la mémoire des victimes et demande au président de la République de réviser la loi sur les cérémonies familiales pour éviter les «excès dans leur organisation et les dérives des spectacles avec toutes les conséquences comme l’occupation de la voie publique sans autorisation».
Le Front républicain invite également le pouvoir à réglementer l’organisation des manifestations artistiques ou culturelles en interdisant les dons d’argent sur scène, qui ne sont pas compatibles avec la politique de rigueur et de transparence prônée par le président de la République.
Enfin, s’agissant de la rentrée scolaire 2015–2016, le Front républicain invite l’Etat et les syndicats d’enseignants à faire chacun des concessions pouvant permettre de créer les conditions d’une année scolaire apaisée. Au demeurant, le Front républicain demande la poursuite des concertations entre l’Etat, les corps enseignants, les parents d’élèves et les partenaires de l’éducation afin de trouver des solutions consensuelles et durables.