La tension sociale ne redescend pas au sein d’Hélios Towers. En effet, l’entreprise a initié une procédure de licenciement économique pour cause de réorganisation interne. La multinationale affirme que cette mesure est prise dans un contexte de rationalisation des ressources. Selon l’entreprise, la détermination de ces licenciements qui concernent quatre employés a été « effectuée de manière objective et équitable ».
Face aux agissements de l’entreprise, le collectif des délégués d’Hélios Towers a saisi l’inspection du travail. Dans son courrier daté du 4 juin, le comité dénonce une « politique déguisée de licenciement pour motifs économiques ». Les délégués affirment que l’entreprise a introduit une liste de 5 employés dont un délégué titulaire, ce qui constitue un vice de procédure. Hélios Towers s’est réadapté en envoyant cette fois-ci quatre lettres de licenciements à quatre employés excluant ainsi le délégué.
Les délégués estiment que le motif évoqué est faux « car l’entreprise ne connait pas de difficultés financières et qu’une réorganisation implique ipso facto une formation qui pourrait redéployer le personnel dans les autres départements ». Ils affirment aussi que le secteur des télécoms est en croissance permanente et le choix effectué « sur ces personnes reste douteux, partial et manque de transparence totale. »
Le comité des délégués dénonce ainsi la mise en exécution d’un plan de liquidation du personnel. Car selon les représentants des travailleurs, les lettres de licenciements datées du 02 juin ont été envoyées aux quatre employés alors que le compte rendu de réunion du 02 juin n’a pas été transmis à l’inspection du travail.
« L’entreprise a envoyé des courriers aux banques récipiendaires pour les informer de la mesure du licenciement alors que tous avaient bénéficié de prêts en cours de remboursement et que les montants qui leur sont versés sont dérisoires », dénoncent les délégués.
« Les délégués ont alors assimilé ce geste à un licenciement abusif qui ne saurait prospérer et invite les autorités étatiques à agir face aux comportements assez déplorables des multinationales qui opèrent en local », interpellent les délégués.
Pour les délégués, l’Etat doit sévir contre ces multinationales qui « jouent avec nos lois prétextant l’art 62 du code du travail pour supprimer certains postes » créant de ce fait un malaise social et une précarité de l’emploi sans disposer de justificatifs nécessaires.
Rémi SOUSSO