Les partisans du député-maire des Agnams, Farba NGOM, ont exprimé, jeudi, leur indignation face aux rejets successifs des demandes de cautionnement de leur leader visant à obtenir sa libération. Après une tournée de sensibilisation, des notables des Agnams se sont réunis à Agnam Thiodaye pour une rencontre avec la presse locale, dénonçant ce qu’ils considèrent comme un « règlement de compte politique ». Cependant, leur rassemblement a été interrompu par les forces de l’ordre. « Nous dénonçons cet acharnement politique contre la personne de Farba NGOM, notre leader incontestable qui est resté invincible dans le Bosséa et dans le Fouta tout entier. Acharnement, oui ! parce que le commanditaire politique du régime en place en a fait plusieurs sorties », a déclaré Alassane SOW au nom des partisans sur les ondes de la RFM.
Des « doutes légitimes » quant aux véritables intentions des autorités
Le porte-parole a ensuite interpellé la population, affirmant que « le Pool judiciaire financier n’a, pour nous, aucun élément précis sur les accusations portées contre l’honorable député Farba NGOM. »
M. SOW a insisté sur le fait que le rejet de la caution déposée par les avocats de Farba NGOM soulève de « doutes légitimes » quant aux véritables intentions des autorités.
« Cette situation démontre une volonté manifeste d’intimider le député-maire des Agnams dont la popularité augmente », a-t-il pesté.
L’atmosphère s’est tendue davantage lorsque des éléments de la gendarmerie sont intervenus à la fin de cette déclaration pour disperser la foule.
Aucun élément précis sur les accusations portées contre l’honorable député Farba NGOM
Amadou Yéro BA, le maire de Oréfondé, a qualifié cette intervention d’ « injustice« .
« La gendarmerie nous a demandé de ne pas faire un point de presse depuis une maison privée. Et depuis l’arrestation de Farba NGOM jusqu’à présent, la population du Bosséa est restée civilisée. Mais cette population matée n’a même pas le droit de faire un point de presse. Nous sommes des Sénégalais et nous voulons que nos droits soient respectés », a-t-il déploré.
Liboire SAGNA