D’après Le Quotidien, depuis environ dix ans, un groupe de personnes composé de travailleurs du journal Le Soleil et d’éléments des forces de sécurité (policiers, gendarmes) se bat pour récupérer des parcelles de terrain qu’ils affirment avoir légalement achetées en 2015 à Niague, dans la commune de Tivaouane-Peulh.
Regroupés au sein du « Collectif des voisins du site de Ousmane Ndour », ils dénoncent des tentatives de spoliation orchestrées, selon eux, par la société immobilière SOCABEG. Cette dernière chercherait à récupérer les terrains en s’appuyant sur un bail qu’ils qualifient de faux.
Toujours selon le journal, malgré plusieurs interventions de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) et un soit-transmis du procureur en juillet 2024, les membres du collectif estiment que SOCABEG poursuit ses activités en toute impunité, allant jusqu’à reprendre ses travaux une fois les forces de l’ordre reparties. Ils pointent du doigt ce qu’ils appellent des « pratiques mafieuses » et réclament une réaction ferme des autorités.
De son côté, SOCABEG défend sa position en affirmant avoir obtenu un droit au bail de l’État du Sénégal dès 2013. Elle explique avoir constaté des installations illégales sur le site en 2017, ce qui l’aurait poussée à engager des procédures judiciaires. Selon elle, toutes les décisions de justice rendues jusqu’à présent, y compris une ordonnance d’expulsion confirmée par la Cour d’appel de Dakar, lui ont été favorables. La société assure aussi n’avoir jamais été empêchée de travailler sur le site par la DSCOS.
Le conflit reste entier, chacun des deux camps affirmant détenir les vrais droits sur le terrain.
Babacar NGOM