Ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) de la primature, Macodou SENE a trempé sa plume dans la plaie afin de proposer des solutions pour réformer l’administration sénégalaise. Dans un entretien accordé au journal le Quotidien, l’auteur de L’administration d’Etat au Sénégal face au défi de la transformation, ces réformes incontournables, propose une réduction supplémentaire du nombre de départements ministériels.
Un objectif bien atteignable selon lui. Il rappelle que, à son arrivée au pouvoir, le Président Macky SALL a fait passer le nombre de ministères de trente-cinq (35) à vingt-quatre (24) avant de le faire repasser à trente-quatre (34) en 2013. Bassirou Diomaye FAYE est aujourd’hui à vingt-cinq (25) ministères. Une réduction de ce nombre est encore possible.
Macodou SENE propose aussi de conduire une évaluation afin d’identifier les doublons et les chevauchements dans les agences et structures assimilées. Ce travail déboucherait sur une suppression de certaines structures. «Je suggère un respect strict des textes en la matière qui imposent une étude d’opportunité et d’impact préalable à toute création», déclare M. SENE
Dans ce sillage, l’auteur propose aussi de renforcer la déconcentration des pouvoirs des ministres au profit des chefs de circonscription administrative, de revoir le découpage administratif, de renforcer les ressources humaines,
matérielles et financières des services dont l’état d’indigence est évident. «À mon avis, notre administration s’adapte certes, mais peut-être pas, au rythme souhaité par ses usagers. Le sentiment de lenteur dans la mise en œuvre des réformes résulte de ce que les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des attentes légitimes de la population», affirme Macodou SENE.
Rémi SOUSSO
