Le mouvement “Dolel Transport” a fustigé samedi, en marge d’une rencontre pour protester contre la concurrence déloyale et le transport irrégulier, les « propos outranciers et stigmatisant » du ministre des Transports terrestres et aériens à l’endroit des transporteurs sur la recrudescence des accidents de la route.
« Il est aussi question de dénoncer les deux sorties médiatiques de notre ministre de tutelle Malick NDIAYE pour dénigrer les chauffeurs de Taxis, en racontant une mauvaise anecdote avec un taximan pour se rendre à Guédiawaye, et qu’on lui a facturé 7 000 FCFA, alors qu’il avait proposé 3 000, le taximan est parti sans réponse. Ce ne sont pas de tels propos qu’on attend d’un ministre de la république. Nous lui parlons de droit, de règlement, de concurrence déloyale et de transport irrégulier », a déclaré Malick DIOP par ailleurs secrétaire général du mouvement “Dolel Transport ».
Selon lui, le système du transport au Sénégal est organisé par des lois et des règlements et que le ministre Malick NDIAYE n’a jamais voulu faire face à ces questions.
Assainir le secteur au niveau de l’AIBD
C’est comme s’il se faisait l’avocat de ces plateformes qui font cette concurrence déloyale. “Nous n’accepterons plus que notre ministre de tutelle, en l’occurrence Malick NDIAYE nous dénigre de cette manière. Nous pensons qu’il est promu à la tête de ce secteur pour améliorer les conditions de vie et de travail des chauffeurs », a-t-il prévenu.
« Lorsque l’accident à hauteur de Ngaye Mekhe s’est produit, sur place, le ministre n’a pas daigné exprimer son regret et présenter ses condoléances, alors que les deux conducteurs étaient décédés sur le coup. Il s’est précipité pour menacer les chauffeurs avec l’imposition du permis à points », rappelle-t-il.
Pour lui, ces permis à points sont nécessaires à condition de les exécuter avec des mesures d’accompagnement.
« Nous estimons que notre État n’est pas encore prêt pour instaurer ces permis à points. Nous lui demandons de revoir sa communication s’il veut rester dans ce ministère, car à chaque sortie, il ne fait que dénigrer les chauffeurs », souligne-t-il.
Faire 2×2 voies sur toutes les RN
Le mouvement « Dolel Transport » demande, à cet effet, au ministre d’approcher les acteurs pour trouver des solutions aux problèmes du transport, promettant de continuer leur combat contre la concurrence déloyale et le transport irrégulier dans les prochains jours.
Les transporteurs récusent également le décret signé le 28 mars par Macky SALL
« Nous ne pouvons pas accepter le système de VTC dans le système de transport au Sénégal. Car il y a avant tout le problème du renouvellement du parc automobile. L’État du Sénégal nous avait promis de nous accompagner pour renouveler le parc automobile depuis 2016. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait », souligne-t-il.
Le problème des VTC
« C’est permettre aux multinationales d’accéder au marché du transport alors que nous n’avons pas les moyens et les forces pour les concurrencer ».
Selon Malick DIOP l’État doit d’abord assainir le secteur du transport au niveau de l’aeroport Blaise DIAGNE (AIBD) et de la zone urbaine où les voitures clandestines « clando » circulent sans autorisation.
« Il y a aussi le problème des interurbains que l’on empêche de circuler au-delà de minuit et laisse ces clandos circuler. »
Liboire SAGNA