L’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) fustige l’attitude des partenaires financiers du Sénégal qui s’opposent souvent à la politique du gouvernement concernant la subvention des prix des produits à forte consommation. «Aujourd’hui, des organisations comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (Fmi), entre autres, ne veulent pas que l’Etat du Sénégal subventionne les produits à forte consommation comme l’électricité. Mais, si l’Etat ne subventionne pas, les entreprises ne peuvent pas être productives. Elles feront toujours face à des difficultés ; et tout ce qu’elles produiront, elles seront obligées de vendre cher. Et il n’y aura pas de compétitivité. On ne doit pas nous imposer des importations alors que nous pouvons produire ici et vendre moins cher», martèle le président de l’Ascosen, Momar Ndao.
Certes M. Ndao trouve que ce n’est pas viable de subventionner à tout va, mais en ce qui concerne le transport, l’électricité, il estime que l’Etat doit mettre la main à la poche pour soulager les industriels, et par la même occasion aider les consommateurs à mieux supporter le coût de la vie.
Momar Ndao rappelle que, chaque année, c’est 300 voire 400 milliards de francs Cfa qui devraient être versés dans les caisses de l’Etat, mais qui sont perdus à cause des exonérations fiscales au profit de certains acteurs économiques, des ambassades ou des entreprises. La solution pour lui, c’est de voir comment annuler toutes ces exonérations. Et en lieu et place, propose-t-il, subventionner l’électricité, le transport etc. «Ce qui fait que chacun va y trouver son compter. Et cela va impacter positivement tous les consommateurs», explique Momar Ndao.
Samba BARRY