Ndeye Astou NDIAYE, Maîtresse de conférences titulaire à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’UCAD a indiqué, mardi, dans un entretien avec Seneweb qu’en lieu et place d’un ministère de la femme souvent très « politisé », il faut privilégier la recherche, les échanges autour des droits des femmes, les partages de savoirs de tous bords.
Contrairement à certains, le ministère de la Femme ne me parle pas du tout. Surtout, je vois ce que les politiques en font. Et l’instrumentalisation qu’il y a derrière. Pour qu’il y ait le respect des droits des femmes, les changements doivent venir aussi bien du bas que du haut pour ne pas dire qu’il doit être systémique et institutionnel. En lieu et place d’un ministère de la femme souvent très « politisé, il faut privilégier la recherche, les échanges autour des droits des femmes, les partages de savoirs de tous bords.”
Selon elle, en termes de droits, nous trompons souvent d’occurrence soulignant que le patriarcat « nous plonge dans la réaction plus que dans l’action. Des discussions doivent être engagées sur la question des femmes que beaucoup ne prennent pas au sérieux ou transforment en gag. Nous avons plus besoin d’une cellule familiale repensée notamment avec un code de la famille complètement revu. Donc le ministère de la famille me parle davantage”
Ndeye Astou GUEYE estime que le ministère de la Femme ne doit pas être une nécessité car dit-elle : « il n’y a pas une femme mais des femmes ».
“Ce ministère ne nous valorise pas. Le profil choisi pour l’occuper non plus. L’image reste celle des « femmes qui mobilisent », « les femmes et le folklore en politique ou encore le 8 mars qu’on transforme en fête au point d’oublier les revendications. Pourquoi pas le ministère de l’homme ? ” , a-t-elle soutenu.
L’enseignante chercheure soutient, cependant que ” nous avons plus besoin d’une cellule familiale repensée notamment avec un code de la famille complètement revu”.
Liboire SAGNA