Détenu à 80% par la Banque Régionale des Marchés (BRM), Chocosen est au bout du gouffre depuis 2020. En plein covid-19, l’entreprise de fabrication de pâte à tartiner a connu beaucoup d’assauts économiques qui l’a fait flancher.
Les travailleurs révèlent qu’ «il y a eu des détournements qui ont été perpétrés ici en 2020 par des gens qu’on connaît. Il y a eu des vols sur des produits semi-finis, finis, notamment l’arachide, et de la matière première. D’ailleurs, c’est ce qui est en partie la cause de tous nos malheurs».
Las d’attendre que la BRM leur paie 4 ans de salaires, ils ont organisé un sit-in devant les locaux de la fabrique qui a été finalement dispersé par la police.
Le porte-parole des travailleurs, Cheikh Dia demande à ce que l’entreprise les licencie et leur paie leur argent ou bien qu’elle trouve une autre solution.
«Suite au cas de décès, l’acharnement sur le personnel, les retraités, les travailleurs sont au bout de leurs forces et exigent seulement que la banque actionnaire de plus de 80% nous paie ce qu’elle nous doit. Si elle ne veut plus de nous, la BRM n’a qu’à nous licencier. Qu’elle adresse à tout le personnel une note de service lui expliquant qu’on a été licenciés, et puis payer les droits. C’est aussi simple que ça. À partir de ce moment, on ne nous verra plus dans les locaux de Chocosen. Tous les montants détournés, si on les réunit, ça pouvait honorer largement les arriérés de salaire», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les travailleurs de Chocosen se disant très fatigués de se tourner les pouces pour trouver une issue, demandent l’intervention «de toute bonne volonté, les autorités étatiques, les ministères concernés afin de percevoir nos salaires et arriérés».
Khadija NDIAYE