L’association nationale des handicapés moteurs a fustigé la brutalité policière exercée à l’endroit d’un des leur du nom de Khadim Rasssoul BADJI à l’occasion des manifestations tenues vendredi dernier à Ziguinchor. En effet, ce jeune handicapé, membre de l’ANHMS, a fait l’objet de brutalités policières d’une rare violence, alors qu’il manifestait, drapé aux couleurs nationales. Arrêté sans ménagement, il a été embarqué avec son fauteuil roulant en direction du commissariat central de Ziguinchor où il a été gardé à vue.
« Sans interférer, ni forcément partager les orientations politiques de ses membres, l’Association Nationale des Handicapés Moteurs du Sénégal (ANHMS) condamne avec la dernière énergie les violences exercées sur Khadim Rassoul BADJI, personne handicapée, vulnérable et sans défense. », a écrit Yatma FALL, président de ladite Association.
Poursuivant, il estime que le comportement de la police de Ziguinchor est aux antipodes du respect dû à tout être humain, quelle que soit sa situation et une violation flagrante des dispositions de la Convention Internationale Relative aux Personnes Handicapées et ratifiée par l’Etat du Sénégal. Selon toujours Yatma FALL, le maintien de l’ordre ne peut se concevoir sans humanisme, discernement et retenue. «Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu’ils sont conduits dans les locaux de police pour y être interrogés», a-t-il ajouté. D’ailleurs, souligne le même communiqué : « l’ANHMS exige la libération sans condition de Khadim Rassoul BADJI et se réserve le droit d’engager toutes actions de droit pour que pareille situation ne se reproduise plus jamais.»
Pour conclure, l’association a lancé un appel au calme à tous ses membres et, au-delà, à toutes les personnes handicapées du Sénégal et les invite à la vigilance pendant ces moments de troubles.
Mamadou LY