L’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a regretté, samedi, le report de l’élection présidentielle. «Cette décision inédite constitue un précédent dangereux pour l’état de droit et la bonne gouvernance et met à mal la Charte fondamentale de même que les lois et règlements du Sénégal. Elle empêche les populations d’exercer leur citoyenneté en choisissant souverainement, et conformément à l’agenda républicain, la personne qui doit conduire les destinées du pays», a déclaré l’AJS dans un communiqué reçu à WalfNet.
Selon l’organisation spécialisée dans la défense et la promotion des droits des femmes, cette décision est à l’origine du climat délétère et de violence qui règnent sur le pays depuis son annonce. «L’Ajs condamne fermement la répression, non pas légitime et encadrée, mais violente el aveugle exercée sur les populations dans leur liberté d’expression et leur droit à manifester ainsi qu’à l’égard des journalistes, notamment des femmes, dans l’exercice de leur métier», indique le communiqué.
L’AJS exhorte, par ailleurs, les autorités et institutions compétentes à veiller au respect de la constitution dans sa lettre et son esprit, ainsi que du calendrier électoral, pour des élections inclusives, transparentes, régulières et crédibles.
Elle invite les acteurs de la vie politique à sauvegarder les valeurs traditionnelles d’éthique, de démocratie et de dialogue, gages de stabilité et de paix sociale, qui ont toujours fait la fierté du Sénégal.
Liboire SAGNA