Le Sudes/Esr a réagi à la situation politique actuelle. Et c’est pour accuser le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale de mettre le pays dans ce climat délétère et tendu. Il n’est pas de coutume pour le Sudes/Esr d’admonester l’exécutif et le législatif. Cependant, il y a des moments de la vie d’une nation où toute organisation, toute personne doit se déterminer clairement. La pseudo crise institutionnelle actuelle est un de ces moment-là. La suspension, à l’initiative du Parlement et de l’Exécutif, du processus électoral qui mène à l’élection présidentielle est un acte extrêmement grave qui installe le Sénégal dans l’incertitude institutionnelle. Elle entérine l’arbitraire de groupes politiques coalisés et expose le pays à tous les dangers», indique le communiqué rendu public.
Ainsi, cette organisation syndicale de l’Enseignement supérieur demande au chef de l’État et au président du Parlement «d’annuler tous les actes illégaux qui ont été pris». Le Sudes /Esr estime que le président Macky Sall est, «encore jusqu’au 2 avril 2024, le garant de l’intégrité des Institutions qu’il a juré de servir et de préserver». Le Sudes /Esr l’interpelle solennellement et en appelle à son sens de la responsabilité pour qu’il s’assure, comme l’ont fait ses prédécesseurs, que le processus menant au libre choix par le peuple sénégalais de son successeur arrive à son terme avant la fin de son mandat.
Le Sudes /Esr demande au chef de l’État et au président du Parlement de «cesser d’interférer sur le processus électoral sénégalais et s’assurent que chacune des parties prenantes du processus (Magistrature, Cena, Administration, Société civile, Parties politiques) puisse faire correctement son travail dans le strict respect de ses prérogatives».
Mamadou GACKO