Le président directeur général de Walf ne considère pas Cheikh Bara comme un détenu. Pour lui, sa détention ressemble à du kidnapping. En atteste l’opposition du procureur de la République à sa remise en liberté provisoire par le juge du deuxième cabinet d’instruction de Dakar.
Ce dernier lui avait accordé une liberté provisoire, mais le maitre des poursuites avait interjeté appel. Le dossier est actuellement devant le bureau du juge de la chambre d’accusation de la Cour d’appel. «Cheikh Bara Ndiaye est un otage de l’Etat du Sénégal. La liberté d’expression est confisquée. L’appel à l’insurrection est une infraction fourre-tout comme l’est la menace à la sécurité publique. Le Sénégal vit un recul démocratique incompréhensible. Cheikh Bara Ndiaye cristallise les violations de la liberté d’expression», estime Me Cheikh Niass, Pdg de Walf. Selon lui, le chroniqueur de Walf Tv est un fidèle partenaire de son défunt père. «Les publicités de Cheikh Bara font rentrer deux à trois millions par mois dans les comptes de Walf. Il est très suivi. C’est un poumon de Walf. Nous sommes les principales victimes. Nous exigeons sa libération. Sa grève de la faim traduit son innocence. Qu’on le libère afin qu’il soit évacué. S’il n’est pas libéré, nous marcherons vers le palais», menace Cheikh Niass.
Salif KA