La décision du juge du deuxième cabinet du tribunal de Dakar, qui avait placé sous bracelet électronique les femmes du «Bois sacré», a été cassée, hier, par Oumar Maham Diallo, doyen des juges d’instruction. Pour motiver cette mesure, il invoque l’incompatibilité de cette mesure de surveillance électronique à l’environnement dans lequel vivent les mises en cause. «Le Doyen des juges, de retour de voyage, a sagement choisi de les placer sous contrôle judiciaire, surtout que ces colliers ne sont pas adaptés à des environnements dépourvus d’électricité. Treize d’entre ces remarquables citoyennes sénégalaises émargeront dès leur retour au registre de la gendarmerie de Ziguinchor et la 14e du groupe, vivant à Dakar, à la Section des recherches», informe Me Cheikh Khoureyssi Bâ.
Selon la robe noire, arrêtées à Colobane, gardées à vue et ballottées durant dix jours de retour de parquet, ces femmes avaient opposé un refus catégorique «au port des lourds bracelets électroniques, en fait des colliers qui ne sont pas compatibles avec les travaux dans les rizières».
Ces femmes avaient été soupçonnées d’avoir participé aux manifestations en soutien au leader de Pastef.
Salif KA