Le comité exécutif du F24 va poursuivre son combat contre le 3e mandat du chef de l’Etat et pour la participation de Sonko à la prochaine présidentielle. Au lendemain des émeutes, le F24 annonce une série de manifestations et surtout la saisine de la justice internationale pour faire juger les auteurs des crimes commis depuis 2021.
Le F24 ne lâche du lest. Cette organisation qui regroupe les partis politiques et la société civile opposés au 3e mandat, informe l’opinion nationale et internationale de la «saisine sans délais» de la Cour pénale internationale (Cpi) et de toutes les instances internationales appropriées afin que les «nombreux crimes» commis depuis 2021 ne restent pas impunis. Le comité exécutif du F24 qui était en conférence de presse, hier, cite le cas de Pape Abdoulaye Touré, membre de la cellule de communication de F24, qui a été «kidnappé et torturé» avant d’être livré à la gendarmerie. «Il souffre de fractures aux membres inférieurs et supérieurs, avec une vue faible, il reste fortement meurtri par le traitement barbare dont il a été l’objet comme plusieurs autres victimes», dénonce le F24 qui rappelle qu’aucune circonstance, même l’état de guerre ne peut justifier la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants qui restent des infractions mondialement punies et imprescriptibles.
Par ailleurs, la Plateforme dénonce les «rafles systématiques» dont de nombreux mineurs et relève la similitude des chefs d’inculpation dans des centaines de dossiers. Aussi, elle demande au pouvoir de mettre un terme aux exactions, à la violence aveugle, à la terreur et, subséquemment, à la vendetta qui s’installe progressivement dans notre pays, avant qu’il ne soit trop tard.
En outre, le comité exécutif du F24 invite les Sénégalais à signer la pétition, à se mobiliser et à participer massivement aux séries de manifestations pacifiques prévues dans son plan d’actions dont les premières auront lieu les vendredi 9 et samedi 10 juin.
L’opposition exige la libération de tous les détenus politiques et appelle le président Macky Sall à créer les conditions de la désescalade, par la levée immédiate du blocus du domicile de Ousmane Sonko et par la prise de mesures allant dans le sens de préserver la paix civile en lieu et place de l’acharnement sur ce dernier. «En tout état de cause, il est temps que Monsieur Macky Sall et ses partisans comprennent que le F24 et les Sénégalais ne les laisseront pas faire de Ousmane Sonko la troisième victime de leur sport favori de sélection de candidats à la présidentielle de 2024; que F24 et les Sénégalais n’accepteront pas l’accomplissement d’un coup d’Etat constitutionnel à travers une candidature à un troisième mandat illégal et illégitime», préviennent les animateurs du F24.
Charles Gaïky DIENE