(Correspondance) – Le Secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) / Saint-Louis, animait hier, une conférence de presse. Ce, pour se prononcer sur l’affaire Doura Diallo qui a motivé des ennuis judicaires à leurs collègues de Kédougou. Le responsable du Sames de Saint-Louis se dit meurtri par l’acharnement dont font l’objet son collègue le Dr Léon Mbade Faye et son équipe. Ces derniers, après avoir respecté tous les protocoles et usé de tous les moyens à leur disposition (Cf. rapport d’audit du décès du Msas) pour préserver la vie de Mme Doura Diallo et de son bébé, sont froidement accusés d’homicide volontaire et de complicité par le procureur de Kédougou».
Flanqué de ses collègues venus des quatre coins de la région, le Sg du Sames n’a pas manqué d’annoncer que «ces accusations gravissimes, juridiquement infondées, émanant du représentant du ministère public, constituent un scandale et une offense inacceptable à l’endroit de toute une corporation». En réalité, selon les plénipotentiaires du Sames du Nord, «les faits cités par le procureur dans son communiqué ne peuvent en aucun cas être qualifiés de barbares parce qu’étant reconnus comme des actes médicaux, enseignés dans toutes les universités du pays».
Par conséquent, «le Sames régionale de Saint-Louis condamne fermement l’attitude irrationnelle du procureur de Kédougou n’ayant qu’une finalité, nous mettre en mal avec les populations, aidé en cela par certaines personnes obstinément orientées vers le sensationnel».
En outre, les membres du Sames Nord ont fait noter que «la liberté provisoire sous contrôle judiciaire accordée à Dr Faye et à son équipe est loin de nous satisfaire. Le Sames régionale de Saint-Louis exige à ce que nos collègues soient disculpés de toutes les charges insensées pesant sur leur dos et que le Procureur de Kédougou présente publiquement ses excuses aux personnels de santé et à la société». In fine, «le Sames réitère une fois de plus son engagement sans faille au bureau exécutif national et se tient prêt au respect de tous les mots d’ordre du Ben pour une résolution immédiate et définitive de cette sordide affaire».
Par ailleurs, le syndicat qui a appris avec beaucoup de consternation le décès prématuré de l’un de ses membres les plus actifs, en l’occurrence Dr Philomène Témos Diouf Nkonou, médecin chef du district sanitaire de Saint-Louis, s’incline devant sa mémoire.
Gabriel BARBIER