Comme l’on s’y attendait, Pape Diop va livrer sa voix du plus fort reste au groupe parlementaire Bby. Cette décision n’est pas sans conséquence. Pape Diop risque d’être le dindon de la farce à l’hémicycle, selon l’analyste politique Mamadou Sy Albert.
C’est maintenant officiel, le leader de la coalition Bokk Gis Gis Ligguey a décidé de rejoindre la majorité présidentielle. Il permet au président Macky Sall d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale avec 83 députés. L’inter coalition Yewwi-Wallu a obtenu 80 députés. Aar Sénégal un parlementaire, Thierno Alassane Sall et Les Serviteurs un député en la personne de Pape Djibril Fall. Dans une déclaration fleuve faite, hier, au siège de son parti, Pape Diop a justifié son ralliement dans le camp de la majorité présidentielle par une «crainte d’un blocage» des institutions de la République où le président Macky Sall sera amené à gouverner par ordonnance. «Faute de pouvoir s’appuyer sur une Assemblée nationale dont la configuration n’entravera en rien son action, le président de la République sera amené à gouverner par ordonnance. Ce qui serait manifestement un recul préjudiciable à notre système démocratique. Le cas échéant, qu’on le veuille ou non, l’Assemblée nationale se transformera, non pas en contre-pouvoir, mais plutôt en un goulot d’étranglement à l’action du président de la République et de son Gouvernement», affirme Pape Diop. «Face à cette sombre perspective qui pourrait donner lieu à une crise institutionnelle sans précédent, à toutes sortes de blocages et peut-être même à des tentatives de prise du pouvoir par des canaux non démocratiques, dans un contexte où notre pays est l’objet de toutes les convoitises avec la découverte de ressources pétrolières et gazières sur notre sol, j’ai pris, en toute responsabilité et après mûre réflexion, la décision de me joindre au groupe parlementaire qui sera mis sur pied par la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar», ajoute le leader de Bokk Gis Gis dans sa longue déclaration lue devant les journalistes.