A la veille de son départ pour la Russie où il doit rencontrer Vladmir Poutine, à Sotchi, sur les bords de la Mer Noire, le Président Sall avait, sur sa fiche d’audience, un visiteur particulier. Il s’agit de l’ancien Président français, Nicolas Sarkozy. Reconverti en VRP pour des entreprises et ouvreur de portes à des émirats pétroliers, Sarko avait, pour l’anecdote, reçu, organisé, financé et fait escorter, par des bombardiers français, une mission à haut risque de Me Abdoulaye Wade, en direction de la Libye. Le 7 juin 2011, à Benghazi, sous les bombes, l’ancien Président sénégalais avait lancé le fameux appel à son «ami» Kadhafi. «Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra. Aujourd’hui, je te regarde dans les yeux pour te dire qu’il faut arrêter les tueries en décrétant un cessez-le-feu», avait-il lancé au Guide libyen, retranché à Tripoli.
Onze ans après, son successeur, Macky Sall, qui engage le périlleux voyage de la ligne de front en ex-Urss, aurait-il comme steward le même Sarkozy ? La coïncidence est en tout cas troublante. «Le Président Macky Sall est président de l’Union africaine. Je lui ai dit combien nous avions d’espérance pour son voyage à Moscou», s’est juste contenté de déclarer Nicolas Sarkozy à sa sortie d’audience.
Et, coïncidence pour coïncidence, l’ex de Cécilia a été reçu le même jour que Cyrille Bolloré qui a repris les rênes de l’empire Bolloré.
Ibrahima ANNE