La question de la tenue d’une Coupe du monde de football tous les deux ans sera tranchée au cours d’un sommet prévu le 20 décembre et qui réunira les 211 fédérations membres de la Fifa, a décidé le Conseil de l’instance dirigeante du football mondial, réuni mercredi.
Cette rencontre, qui aura lieu par visio-conférence, va ’’discuter de l’avenir du football”, informe la Fifa dans le communiqué publié sur son site officiel, à l’issue de la rencontre.
Le conseil a été “informé du processus de consultation en cours sur le sujet”, rappelle la même source.
Mardi, le président de la Fifa, Gianni Infantino a pris part à une rencontre avec l’UEFA (Confédération européenne) et ses fédérations membres.
L’establishment de l’Uefa est la plus opposée à l’idée de la tenue d’un Mondial tous les deux ans, une perspective qui pourrait engendrer “une perte de 2,5 à 3 milliards d’euros sur quatre ans aux fédérations européennes”, selon une étude publiée par la Confédération européenne.
En plus de l’UEFA, la Conmebol, Confédération des pays de l’Amérique du Sud, se dit opposée au projet.
Des pays de l’Europe du Nord auraient même menacé de se retirer de la Fifa si le changement de périodicité de la Coupe du monde venait à être entérinée.
En revanche, dans un entretien avec des médias français, le président de la Fédération française de football, Noel Le Graet, déclare ne pas être contre le projet.
Dans un communiqué, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, estime qu’à “ce stade, le plus important est que les discussions et les délibérations continuent d’avoir lieu d’une manière ouverte et avec l’objectif de faire ce qui est dans le meilleur intérêt de toutes les Fédérations, les confédérations, joueurs de football et autres parties prenantes du monde entier”.
Cité dans le communiqué, le président de la FIFA estime que l’instance dirigeante “se doit d’encourager le dialogue” sur ce sujet.
“Toutes les voix doivent être entendues et j’ai justement découvert grâce à ce processus de consultation que de nombreuses parties prenantes n’avaient jamais eu l’occasion d’aborder convenablement ce sujet”, a-t-il dit.
“Les discussions en cours permettent d’y remédier, et nous entendons bien les poursuivre afin d’aboutir à un consensus basé sur des solutions qui bénéficient à toutes et tous”, a-t-il poursuivi.
Il affirme que ce sommet mondial programmé en fin d’année “offrira l’opportunité de présenter un plan et de fournir un retour” aux associations membres.
En mai dernier, la Fifa avait lancé un processus de discussion
autour des possibles répercussions de l’organisation de la Coupe du monde masculine et féminine tous les deux ans, au lieu de quatre actuellement.
APS