Des milliers de personnes sont descendues, mercredi, dans les rues de Bamako, la capitale malienne, pour protester contre la présence française au Mali et contre la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’appel du Mouvement de la société civile “Yérèwolo Débout sur les Remparts”.
“Cette manifestation a pour objectif de demander le départ de la France, appeler la CEDEAO et l’Union Africaine à agir dans l’intérêt des peuples pour une Afrique unie”, a déclaré Bassarou Sylla, membre fondateur du mouvement Yérèwolo ( hommes dignes).
” Depuis qu’on a parlé de la Russie et de Wagner, la France est paniquée, elle ne dort plus. Wagner qui a aidé l’armée centrafricaine à se libérer. C’est ce même Wagner qui va travailler main dans la main avec l’armée malienne, pour libérer tout le territoire. C’est la panique et l’insomnie au Quai d’Orsay”, a déclaré pour sa part, Sidiki Kouyaté un des porte-paroles du Mouvement.
“On ne pourra pas refonder notre pays tant que la puissance coloniale est présente. La France doit changer de méthodologie et de stratégie avec le Mali pour qu’on signe, enfin, un partenariat d’égal à égal”, a déclaré Allaye Bocoum, vice-président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), également présent à la manifestation.
Les organisateurs du rassemblement ont en outre indiqué que “c’est la France qui a favorisé le conflit communautaire dans le pays”.
” C’est la France qui a instauré le conflit communautaire au centre, généralisé l’insécurité sur l’ensemble du pays. C’est pour ça nous demandons le départ de la France”, a expliqué Sidiki Kouyaté un des porte-paroles du Mouvement Yérèwolo.
Adama Ben Diarra, conseiller au Conseil National de Transition et leader du Mouvement Yérèwolo a affirmé que “plus de 15 000 morts ont été enregistrés au Mali depuis l’intervention de la France.”.
“Les ennemis montent en puissance. Le nombre de villages brûlés, de déplacés et de réfugiés augmentent. La recrudescence de la violence se fait sentir dans tout le pays au point d’affecter le minimum vital qui subsiste. La France entre «aide » au Mali et « aide » au terrorisme constitue le maillon essentiel des forces qui détruisent la paix au Mali en utilisant le paravent de l’ONU”, a-t-il poursuivi.
Abamako