Le procès l’opposant au chroniqueur judiciaire a été renvoyé parce qu’elle ne s’est pas présentée hier lundi au tribunal. Pourtant, Ndèye Awa NDIR est loin d’être apathique.
Piquée par on ne sait quelle mouche, elle continue de s’épandre dans les médias. Seulement, à force de parler, elle finit par donner des détails qui en disent long sur le caractère tendancieux de cette affaire. En effet, interrogée par nos confrères de Seneweb, celle qui a déposé plainte contre Pape NDIAYE, a encore évoqué l’affaire, déroulant le film de sa prise de contact avec le journaliste. Une façon pour elle de démentir l’information selon laquelle, elle a été la “maîtresse” du mis en cause.
«Il (Pape NDIAYE, NDLA) déclare que nous nous sommes connus en 2019, alors que c’est en 2020 que je l’ai vu pour la première fois. Pape GUEYE, qui nous a mis en rapport, ne dira jamais le contraire. Il me dénigre et manipule l’opinion», a-t-elle déclaré. Ainsi, dit la plaignante, du fond de sa cellule, Pape NDIAYE la “dénigre et manipule l’opinion”.
Avec cette déclaration, Ndèye Awa NDIR s’en prend à la mauvaise personne. Jusque-là, personne n’a entendu Pape NDIAYE se prononcer sur l’affaire. Les informations qui ont fuité émanent des procès-verbaux largement répandus dans la presse. Le journaliste en est-il l’auteur? Personne ne peut le dire. Elle devrait plutôt s’en prendre à ceux qui ont la responsabilité de préserver le secret de l’instruction. Et, en tête de liste, il y a le procureur de la République, destinataire du courrier et le commissaire de police, chef de la sûreté urbaine du commissariat central de Dakar, qui en est l’auteur. Pourquoi la plaignante ne les a pas mis en cause? Et à propos de ce dernier, la plaignante, dans ses déclarations, a lâché un autre détail troublant. «Je suis allée à la police avec la décharge. Les policiers m’ont clairement notifié qu’ils ne peuvent rien faire avec la décharge. Donc, je suis partie chez un huissier pour faire un constat sur nos messages où Pape déclare ouvertement pourquoi je lui ai remis de l’argent. Toutes mes preuves réunies, j’ai déposé ma plainte au niveau de la Sûreté urbaine de Dakar. C’est cette plainte qui a abouti», dit-elle. Pas besoin de revenir sur les messages qui sont loin d’être comme elle les a présentés (sans doute un problème de français). Mais ce qui est plutôt intriguant, c’est qu’elle présente à la police la preuve qu’il y avait un prêt entre elle et Pape NDIAYE et qu’on l’encourage à aller chercher d’autres éléments compromettant. Pourquoi les policiers ne lui ont pas dit que la décharge, qu’elle garde depuis plusieurs mois, rejetait toutes ses accusations? Pourquoi déposer une plainte si sa seule volonté était de rentrer dans ses fonds? Pourquoi n’avoir pas tenté de saisir les supérieurs hiérarchiques de Pape NDIAYE à Wal Fadjri où elle dit s’être déjà rendue? En outre, elle déclare : «Je n’ai jamais voulu corrompre un juge ou qui que ce soit. Comment je peux interpeller Pape Ndiaye pour lui demander de corrompre quelqu’un ? Il ne m’a jamais présenté qui que ce soit ; il ne m’a jamais dit qu’il a donné de l’argent à telle ou telle personne. Il m’a juste dit qu’il est dans le milieu et qu’il peut m’aider». Pourquoi ne lui a-t-on alors pas demandé le pourquoi du versement des 500 mille francs? Des questions dont les réponses peuvent mettre en exergue une machination ourdie pour mettre en mal et faire mal. L’ absence au tribunal des plaignants en est aussi une illustration.
Mame Birame WATHIE