C’est dans une déclaration conjointe, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH) et Afrikajom Center fustigent la sortie de l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior FALL. Pour avoir tenté de discréditer la CEDEAO, après son arrêt qui milite pour la suppression de la loi sur le parrainage, ce dernier s’est attiré la foudre des leaders desdites organisations.
Ainsi, pour Alioune TINE, Assane Dioma NDIAYE, Sadikh NIASS, « les militants des droits de l’homme et les défenseurs de l’Etat de droit et de la démocratie en Afrique de l’Ouest doivent se mobiliser pour tuer dans l’œuf cette énième tentative de destruction de l’organe de plus populaire de la CEDEAO, sinon du continent ». A en croire les défenseurs des droits humains, le conseiller du président n’a pas compris le principe posé par la CEDEAO, car « la Cour a rappelé dans cet arrêt qu’elle n’est pas juge de la légalité nationale en générale et de la légalité constitutionnel en particulier ». Poursuivant, ils indiquent que « rien ne l’empêche de se prononcer sur la conformité d’une règle nationale, même constitutionnelle, avec un engagement international de l’Etat ».
Aussi, Alioune TINE & Cie exhortent le professeur Ismaïla Madior FALL à ne pas « détruire le système africain des droits de l’homme » car cela signifierait « profaner la mémoire de Léopold Sédar SENGHOR, Kéba MBAYE, Birame NDIAYE, et jeter par dessus bord tout l’héritage d’Abdou DIOUF et de tous les hommes et femmes qui se sont battus toute leur vie pour le respect de la vie et de la dignité humaine au Sénégal, en Afrique de l’Ouest et sur le continent ».
A noter qu’ Ismaïla Madior FALL a demandé à ce que « le Sénégal prenne l’initiative de porter une réforme en vue de sauver la Cour pour qu’elle reste l’organe de protection des droits de l’Homme rêvé par les citoyens de l’Afrique de l’Ouest ».
WALFNet