L’arrêt de la Cour de justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exhortant le Sénégal à supprimer la loi sur le parrainage, doit être suivi d’effet.
Pour le collectif “Noo Lank”, le président Macky SALL doit en tirer toutes les conséquences. Et la première est sa démission, la deuxième l’organisation d’élections anticipées.
Noo lank prend acte de l’arrêt de la cour de justice de la CEDEAO qui invalide le dispositif de parrainage en place au Sénégal. Par cet arrêt, le président Macky Sall est rattrapé par sa turpitude et ses tripatouillages de la loi.
En toute conséquence, son élection est désormais entachée de vice et donne raison à tous les Sénégalais, opposants politiques et acteurs de la société civile qui s’étaient opposés á son forcing avec l’aide d’une assemblée nationale soumise et sous haute protection policière pour faire adopter sa forfaiture par la force comme il est habitué á le faire. Le conseil constitutionnel saisi, avait préféré déclarer son incompétence et ainsi failli arrêter l’application du parrainage.
Dans ce contexte, l’arrêt de la cour de la CEDEAO, qui ne peut être soupçonnée de parti pris dans cette affaire, vient remettre les choses à l’endroit. Sa décision est sans appel et doit être respectée par l’Etat du Sénégal, peu importe la critique que les béni oui oui de Macky Sall en font pour lui plaire.
Noo lank considère que la tenue d’élections anticipées devrait être considérée, comme le suggère l’USL de Abdoulaye Tine, pour corriger cette situation exceptionnelle qui n’a été causée que par le forcing de Macky Sall, alors que le consensus politique pour changer les règles du jeu est un principe fort dans notre système démocratique.
Ce rattrapage de la réalité sur ses actes passés est par ailleurs le fait marquant de ce second mandat mal acquis, qui révèle de plus en plus la vacuité de ses prétentions économiques, le délitement de ses ruses et fagots de promesses qui ont pour nom gestion sobre et vertueuse, la patrie avant le parti, acte 3 de la décentralisation, le Sénégal émergent, le fast track et finalement Xeeyu Ndaw Ni. Les sénégalais, dans leur grande majorité, ont pu constater que tous ces slogans ne sont que des faux discours d’un faux président. Son génie manifeste est dans les slogans creux et le mackillage de ses résultats économiques et politiques, malgré sa longue expérience de l’Etat qui ne lui a servi que pour de telles entreprises de fausses représentations
Sa perte de légitimité manifestée par les événements récents, son manque de vision et sa faiblesse notoire à exécuter son propre PSE, malgré l’appui massif des partenaires techniques et financiers, les conditions climatiques favorables, le contrôle de tous les leviers institutionnels, la stabilité du Sénégal et la découverte des nouvelles richesses naturelles, sont autant d’éléments qui prouvent que c’est lui Macky Sall qui est le problème n°1, le plus grand problème dont souffre le Sénégal actuellement. Il est le maillon faible principal.
Dans ce contexte, il serait irresponsable et contre l’intérêt national, de subir son incompétence et ses slogans creux jusqu’en 2024, prolongeant ainsi les souffrances économiques de 16 millions de Sénégalais pour encore 3 ans. C’est pourquoi l’arrêt de la CEDEAO offre l’occasion de remettre en question le mandat actuel de Macky Sall pour sauver le pays d’une quasi certitude sur son échec économique et social. S’il gagne les nouvelles élections, il aura la légitimité de continuer son régime de slogans comme politique économique.
Noo Lank conteste la volonté de Macky Sall de réguler les réseaux sociaux.
Sa préoccupation obsessionnelle sur cette question montre son manque de sens des priorités et sa volonté malsaine de limiter la liberté d’expression des sénégalais. Il n’a d’autre objectif que de travailler à supprimer les espaces de libertés virtuels qui permettent aussi de mobiliser les jeunes contre ses fausses promesses et discours trompeurs. Ses mesures seront vaines. Un régime transparent n’aurait aucun mal à s’accommoder de l’expression publique. Seuls les prévaricateurs et dirigeants aux méthodes opaques craignent les réseaux sociaux qui peuvent informer rapidement et amplifier les dénonciations de leurs méfaits.