Les attaques que subissent les journalistes ces derniers temps ne laissent pas indifférent le Directeur du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Sur sa page Facebook, Mamadou NDIAYE s’en offusque.
« Stop au ‘’ media bashing’’ et au dénigrement des journalistes au Sénégal ! Tous les observateurs de l’espace médiatique sénégalais reconnaîtront que les journalistes vivent une période particulièrement difficile. Ils sont de plus en plus dénigrés, souvent à tort, dans l’exercice de leur fonction. Aussi les incidents entre hommes politiques et les journalistes se multiplient », se désole le Directeur du CESTI.
Pour Mamadou NDIAYE, « le fait nouveau qui risque d’être un danger pour la corporation est que les organisations politiques, de tous les bords, profitant des facilités qu’offrent l’internet et les réseaux sociaux numériques débridés, créent leur propres plateformes de communication, plébiscitent les groupes de presse qui relaient leur cause et cherchent de plus en plus à se passer des journalistes qui leur apportent la contradiction, dans le but de diffuser leurs messages de propagande à leur seule convenance ou pour s’affranchir d’informations les mettant en cause ».
Poursuivant son analyse, le directeur de l’école de journalisme indique que « la liberté d’expression et la liberté de la presse ne sont pas négociables dans un pays qui se veut démocratique ». Pour lui, « il est temps que les acteurs politiques et les organisations faîtières de la presse se mettent autour d’une table et discutent”. Car, renseigne-t-il, “cette situation a trop duré. Les atteintes à la liberté d’expression et informer, évidemment inadmissibles pour les professionnels des médias, ne datent pas d’aujourd’hui ».
Rappelons que des organes de presse ont été attaqués lors des dernières émeutes qui ont suivi l’arrestation d’Ousmane SONKO. Des télévisions ont vu leurs signaux coupés par le CNRA.
WALFNet