L’état d’urgence proclamé, le 5 janvier dernier, par le chef de l’Etat a cessé d’être en vigueur ce dimanche 17 à minuit. Alors que le Sénégal a retrouvé, ce lundi, un régime normal, tous les yeux sont rivés sur le palais de la République. Attendu sur la prolongation ou non de l’état d’urgence, le président SALL s’est muré dans un silence imparfait suscitant toutes sortes d’interprétations.
« Macky SALL est sous contrainte », annonce un journal qui indique que le durcissement des mesures restrictives ou le relèvement de l’heure du couvre-feu de 18h à 5h du matin les week-ends est pressenti. Un autre soutient que « l’Etat entend proroger le couvre-feu ». Ainsi, les spéculations vont bon train quant à ce que le président SALL va faire. Les Sénégalais et l’administration territoriale restent suspendus à ses lèvres.
Pourtant, avec la modification de la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, le leader de l’APR a toutes les cartes en main. Les députés s’étant dépouillés de leurs prérogatives pour lui donner carte blanche. En outre, le recours qui pouvait suspendre la promulgation de la loi modifiée n’a jamais été déposé. L’opposition s’est montrée incapable de mobiliser 16 députés pour le faire. Alors pourquoi laisser les Sénégalais dans l’incertitude ? D’autant que, avec les nombreux problèmes liés au transport, pour beaucoup de Dakarois, c’est très tôt que les dispositions sont prises pour ne pas se faire humilier par les forces de sécurité.
Selon certaines indiscrétions, Macky SALL, qui prend part à une réunion du Comité national de gestion des épidémies (CNGE), qui se tient ce lundi, attend d’avoir les conclusions de celles-ci avant de se décider. Pourquoi avoir attendu la fin de l’état d’urgence pour tenir une telle réunion ? Une question parmi tant d’autres qui relèvent l’amateurisme du régime de Macky SALL.
WALFNet