Le leader de l’Ong Jamra ne s’avoue pas vaincu. Dans un post publié, hier, sur sa page Facebook, Mame Mactar Guèye s’est attaqué aux organisations gays qui, dit-il, lui demandent de faire marche arrière après le tollé qu’a suscité l’affaire et savonné le porte-parole de la police dont il fustige la précipitation.
«Aux militants Lgbt qui, se camouflant sous de faux-profils Facebook (mais dont la traçabilité des adresses-IP ne saurait mentir) ont le culot de me demander, avec cynisme, de “faire profil bas”, je voudrais solennellement dire ceci: Je ne ferais profil-bas que lorsque Jamra, de concert avec ses 34 partenaires de la coalition “And sameu jiko-yi”, fera annuler et déchirer les 16 récépissés scandaleusement délivrés par l’Etat du Sénégal aux associations d’homosexuels et de lesbiennes, et dont j’ai eu l’opportunité d’en fournir des preuves irréfutables au ministre de l’Intérieur, lors de notre audience du 13 novembre dernier», a indiqué, hier, Mame Mactar Guèye sur sa page facebook. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il affirme que l’organisation non gouvernementale dont il porte la parole et qui défend les valeurs morales du Sénégal, ne déviera jamais de sa mission. Il a révélé que des associations d’homosexuels ne vont pas sitôt oublier la venue récente du Premier ministre canadien. Il soutient que ce dernier leur a accordé des subventions. «Jamra continuera – et que les associations de Goordjiguénes le sachent bien! – à exiger la suppression de ces récépissés qui vous ont récemment permis de percevoir indûment (fausses déclarations d’objet social, en violation du Code des obligations civiles et commerciales) de la part du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, via l’Ambassade du Canada, une subvention de 185 millions, alors que vous n’êtes pas plus méritants que ces milliers de braves jeunes diplômés sans emplois, qui courent sans cesse derrière d’hypothétiques financements de projets», révèle M. Guèye. Et de poursuivre : «Désormais, tout commentaire “LGBTiste” qui viendra souiller cette plateforme de Jamra sera, contrairement à nos habitudes, automatiquement supprimé et son auteur définitivement banni de cette page».
Par ailleurs, Mame Matar Guèye s’en est vertement pris au porte-parole de la police nationale qui avait communiqué sur l’affaire. «Je conteste la thèse du porte-parole de la police, le lieutenant Ndiasse Dioum, soutenant que +c’est la police qui a retrouvé ma fille dans une auberge, après l’avoir géolocalisée+. C’est inexact. Je prends à témoin le patron de la Sûreté urbaine, le commissaire Bara Sangaré. c’est moi qui ai appris a ce dernier que ma fille a été retrouvée par une mère de famille layène, Sokhna Laye. J’en ai aussitôt informé le commissaire Sangaré qui m’a demande de lui amener immédiatement ma fille, pour audition», fulmine Mame Matctar Guèye non sans fustiger la précipitation du porte-parole de la police. «(…) Ma fille a servi de multiples versions aux enquêteurs. Et puisque le patron de la S.u. voulait un Pv d’audition crédible et fiable, il demanda une suspension des auditions jusqu’à lundi. Ce que tout le monde accepta. Qu’est-ce qui explique alors cette précipitation suspecte du chargé de la communication de la police nationale, le lieutenant Ndiassé Dioum, consistant à aller s’épancher dans une radio de la place pour déclarer qu’il n’y a pas eu d’enlèvement ? Qui a parlé d’enlèvement? J’ai clairement spécifié dans ma saisine (remise aux commissaires Drame et Sangaré) que +ma fille a disparu+! Le lieutenant Dioum a outrepassé ses prérogatives en livrant hâtivement les bribes d’une audition inachevée». Il affirme qu’il tiendrait le lieutenant Ndiasse Dioum responsable de tout ce qui pourrait arriver à sa fille, qu’il «a méchamment jetée en pâture a l’opinion». Laquelle, selon lui, «commence à exprimer des tendances dépressives et suicidaires».
Mamadou GACKO