On nage dans les chiffres sur le coût réel du Train express régional. Amadou Bâ comme Abdoulaye Daouda Diallo avaient avancé des chiffres.
L’actuel ministre des Infrastructures, Me Oumar Youm, l’évalue à 678 milliards. Mais, cela n’avait pas atteint 1 000 milliards. L’ex inspecteur des Impôts et Domaines et patron du parti Pastef qui s’est prononcé sur cette question, hier, lors de l’examen du budget du ministère des Transports et des Infrastructures, a levé un coin du voile. Ousmane Sonko a évalué le coût de la première partie du Ter à 1 000 milliards. «On évaluait le coût du Ter à 568 milliards. Mon collègue Abdoulaye Daouda Diallo avait confirmé que le coût du Ter avait dépassé 700 milliards. Il justifiait cela par les taxes qui n’ont pas été prises en compte. Les contrats sont libellés hors taxes et hors Ttc. Actuellement, la première partie du Ter dépasse 1 000 milliards. Qu’il s’agisse des montants initiaux, les avenants tranches fermes et inconditionnelles, le Ter dépasse 1 000 milliards», révèle le patron de Pastef/Les Patriotes. Qui ajoute : «Lorsqu’on lançait le Ter, on avait donné rendez-vous aux Sénégalais en janvier 2019. Jusqu’à présent, il n’y a pas de Ter».
S’agissant du ministère des Transports terrestres et des Infrastructures, il dira, que «le budget de ce département est le deuxième budget avec 295 milliards derrière l’Education nationale. Ce qui représente 8,27 % des recettes et 6 % du Pib. Ce budget est la principale poche justificative de la dette au Sénégal. Rien que le Ter, l’autoroute Patte d’Oie – Aibd – Diamniadio, Mbour – Thiès et Ila Touba, on a 2 036 milliards de l’encourt de la dette actuelle. Si on le compare avec les programmes pour corriger les déséquilibres, on n’a rien à l’intérieur du pays». Cela, à l’entendre, traduit une échelle de priorités que nous imposent les bailleurs de fonds. «Ces bailleurs ne sont pas des bienfaiteurs ou ami du Sénégal. Ce sont des gens qui protègent leurs intérêts et le font avec brio. Lorsqu’ils financement vos projets, ils vous imposent des conditionnalités pour pouvoir en bénéficier. Ils imposent leurs entreprises qui sont exonérés d’impôts et de taxes. Ils ont des facilités pour récupérer leurs investissements en laissant la dette». Pour l’Autoroute à péage, il dira, «un ouvrage de 354 milliards, Eiffage en investit 65 milliards et qu’on lui donne l’exclusivité d’exploitation pour 30 ans, il y a anguille sous roche»
Magib GAYE