Faute d’application de la réglementation, le secteur de la boulangerie paie les pots cassés. Plus de 1 800 unités ont déjà fermé boutiques depuis octobre 2017, selon la Fédération nationale des boulangers. Qui ont encore invité l’Etat à faire des efforts dans l’application des textes pour sauver leur secteur.
Selon la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), dirigée par Amadou Gaye, près de 1 800 fours ont mis la clé sous le paillasson. Il a fait cette estimation, hier, en marge d’une rencontre entre les boulangers, meuniers et le ministère du Commerce. Ladite réunion était destinée à valider le projet de décret destiné à assainir le secteur de la boulangerie, à formaliser le prix du sac de farine à un prix plafond de 17 300 francs Cfa, sauf pour la nouvelle farine améliorée et qui sera plafonnée à 17 800 francs Cfa.
Il a été aussi question d’introduire un quatrième format de 230 grammes qui va coûter 200 francs Cfa. Du coup, il vient s’ajouter aux formats de 190 grammes à 150 francs Cfa, de 125 grammes à 100 francs Cfa et de 65 grammes à 50 francs Cfa.
Le but de l’introduction de ce quatrième format dans un premier temps à Dakar et seulement dans les boulangeries est de rentabiliser les boulangeries qui se plaignent de ne pas s’en sortir avec les formats existants. Cela, à cause de l’inadéquation entre le prix de la farine, des coûts des autres intrants et du prix du pain. De l’avis d’Ousmane Mbaye, Directeur du commerce intérieur, les boulangeries pourront récupérer les charges liées à la distribution estimées entre 30 et 40 francs Cfa. Poursuivant, M. Mbaye vante aussi que c’est pour offrir un pain de qualité. En effet, il a indiqué en marge de la rencontre que le pain est exposé à des risques hygiéniques, de la boulangerie à la boutique.
Emile DASYLVA