Un satisfecit. C’est le bilan que le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, les enseignants et les parents d’élèves tirent, pour le moment, du premier jour du déroulement des épreuves du baccalauréat 2019. Ce, après avoir fait le tour de quelques centres d’examen, à Dakar.
Les acteurs de l’éducation ont fait, hier, le tour de quelques centres d’examen pour constater le déroulement des épreuves du baccalauréat général 2019. Après le constat d’usage, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, Abdou Faty, représentant des syndicats d’enseignement et le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal ont tiré un bilan pour le moment satisfaisant. Selon eux, aucun incident n’a été noté. «Nous nous félicitons d’abord des étapes que nous venons d’effectuer dans ces trois lycées à savoir le lycée Moderne de Dakar, le lycée Hyacinthe Thiandoum et le lycée d’enseignement Franco-arabe Cheikh Mouhamadou Falilou Mbacké par rapport à l’organisation. Nous avons vu aussi cette relation étroite entre l’Inspection d’académie de Dakar et l’Office du Bac. Nous avons remarqué que les élèves ont répondu présent à l’heure. Les surveillants aussi sont là, d’ailleurs leur nombre a été même doublé. Au niveau national aussi, nous avons reçu les informations selon lesquelles, les choses se passent bien», renseigne Mamadou Talla.
Pour le ministre de l’Education nationale, le baccalauréat est extrêmement important, car c’est le premier diplôme qui mène l’élève à l’enseignement supérieur. Et les parents, les syndicats d’enseignants,…tous les acteurs de l’éducation se sont mobilisés, pour le bon déroulement des épreuves. D’après lui, on ne peut pas parler d’enseignants sans élèves et vice versa. Parce qu’aucun acteur ne peut aller sans l’autre. Le successeur de Serigne Mbaye Thiam se réjouit du fait qu’il n’y ait pas eu de perturbations majeures aussi durant l’année scolaire.
Mamadou Talla a rappelé également les mesures prises par l’Office du Bac contre l’usage des téléphones portables dans les centres d’examen. Selon lui, pour le moment, cette interdiction a été respectée sur toute l’étendue du territoire national. Sur ce, il invite les acteurs de l’éducation à persévérer dans cette direction. «Le téléphone est un outil et avec le numérique nous sommes dans un monde où la personne a accès à tous les données. Nous devons continuer la sensibilisation et informer encore les parents, parce que le Bac est le premier diplôme dans l’enseignement supérieur. Donc l’élève doit le réussir dans de bonnes conditions c’est-à-dire il doit compter seulement sur ses capacités propres et intellectuelles et ne pas s’appuyer sur des téléphones portables», indique-t-il. «Nous louons vraiment le patriotisme des enseignants qui nous ont offert cette année paisible, malgré leurs revendications. Nous avons fait le tour de trois établissements scolaires, nous avons constaté que l’organisation est parfaite », ajoute Bakary Badiane, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal.
Pour le syndicaliste, Abdou Faty, du Sels/Authentique, représentant du syndicat G 7, les syndicats d’enseignants ont fait preuve de beaucoup de responsabilité, cette année. Ce, pour avoir un espace scolaire calme et apaisé et que les enseignements puissent se dérouler normalement. Mais cela ne veut pas dire, souligne-t-il, que les enseignants sont satisfaits avec leurs revendications. Car, le problème sur le monitoring reste entier et le système de rémunération est toujours d’actualité. Pis encore depuis que le poste de Premier ministre a été supprimé, lui et ses camarades n’ont pas d’interlocuteurs. «Le monde syndical et les partenaires sociaux sont inquiets. Et c’est l’occasion de le dire au ministre de l’Education nationale de tout faire pour que le fil du dialogue soit renoué. Parce que s’il y a des remous encore c’est le ministre de l’Education qui va encaisser les dégâts collatéraux. Donc Mamadou Talla n’a qu’à faire tout pour que le fil du dialogue soit renoué et que les enseignants puissent avoir un interlocuteur pour dépasser ce stade de ni guerre ni paix», prévient-t-il.
Samba BARRY