(Thiès) – Les rideaux sont tombés sur la 27ème édition du concours sous régional de récital du Saint Coran.
Un concours avec comme parrain Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine qui a réuni, dans la cité du rail, 50 jeunes apprenants en provenance des 14 régions du pays et de quatre pays de la sous-région ouest africaine. La cérémonie de remise de prix aux apprenants qui se sont les mieux illustrés a vu la présence d’une forte délégation du parrain, de représentants de presque toutes les familles religieuses du pays, mais aussi des autorités administratives à l’instar du ministre de l’Economie numérique et du gouverneur de la région. L’occasion de cette communion entre le spirituel et le temporel en ce mois béni de Ramadan a été mise à profit par le coordonnateur du Forum islamique pour la paix, Ahmed Saloum Dieng, par ailleurs président de l’Union des jeunesses musulmanes (Ujms), pour déplorer avec véhémence la recrudescence de la violence sur le territoire national.
Aussi comme solution à cette vague de violence qui sévit depuis quelques temps, le religieux de convoquer les dispositions divines en la matière. C’est-à-dire l’application stricte de «la loi du talion» qui est, selon lui, la loi édictée par le Tout Puissant. «Si nous l’appliquons dans ce pays, il ne fait l’ombre d’aucun doute que cette violence va cesser. Quiconque donne la donne la mort avec l’intention de la donner doit à son tour subir le même sort». Nous ne pouvons que recourir à la loi du talion si nous voulons mettre un terme à ce phénomène. Et il est grand temps que l’on mette fin à ces campagnes de dénigrement des droits-de-l’hommistes qui reprochent aux musulmans de se référer aux inscriptions divines pour faire justice. Le coordonnateur du Forum islamique pour la paix n’a pas aussi raté l’occasion pour regretter que malgré la loi sur la mendicité, les enfants se livrent encore à de telles pratiques. Aussi si cette seule disposition législative ne suffit pas à éradiquer le mal, Ahmed Saloum Dieng de proposer une autre piste de solution à ce problème de mendicité. «Si, en lieu et place de la subvention, l’Etat accepte de mettre en place un budget pour le fonctionnement des daara, il sera possible d’imposer aux maîtres coraniques le retrait des enfants de la rue». Pour lui, ce sera aussi la meilleure façon d’identifier les vrai daara et ceux qui ne servent que de paravent à des pseudos maîtres coraniques que ne font qu’exploiter les enfants.
Sidy DIENG