Dans un portrait publié par madeinfoot, Pape Abdou Cissé raconte sa galère à son arrivée en Europe. Aujourd’hui très performant, le défenseur central des «Lions» rêve de la Coupe d’Afrique et de jouer dans un club plus huppé qu’Olympiakos.
La cruauté dans ce monde, Pape Abdou Cissé en a vécu. Dans un article-portrait publié par madeinfoot, le défenseur central des «Lions» raconte sa mésaventure en Europe. Il était très jeune à l’époque. Pape Abdou Cissé s’envolait pour la France et y passait plusieurs détections, à Caen, Montpellier, Troyes ou encore Strasbourg. Son rêve d’atterrir dans le vieux continent pour gagner sa vie s’était vite transformé en cauchemar qu’il n’oubliera jamais. «J’étais venu en détection dans l’un de ces clubs (il n’a pas voulu préciser lequel, ndlr) pour une semaine. Au bout de quelques jours, on me dit que je ne serai pas conservé et que je dois partir plus tôt que prévu. Les conditions climatiques m’ont empêché de prendre mon vol retour le soir même, mais le directeur sportif du centre de formation m’a laissé dormir dehors, sous la pluie, en me disant qu’il n’avait plus de place pour moi», raconte l’ancien sociétaire de l’As Pikine, avant de poursuivre : «C’était une très mauvaise expérience, mais elle m’a rendu plus fort».
Cette expérience lui a bétonné le mental. C’est à Ac Ajaccio, à 19 ans, qu’il a commencé à voir le bout du tunnel. «Après trois matchs en Cfa, ils m’ont fait signer mon premier contrat pro en 2015. Ce club m’a accueilli comme un membre de sa famille », témoigne-t-il. Ce défenseur passé par Cneps (Centre national d’éducation physique et sportive) est ainsi en train de prendre sa revanche sur l’histoire. Aujourd’hui, il est titulaire indiscutable à l’Olympiakos Le Pirée, sous les ordres de son entraîneur Pedro Martins, avec qui il a lié une relation très forte. «Il est devenu comme un père pour moi. Il a même fait plusieurs heures de route pour venir voir ma femme après l’accouchement de mon fils».
Adama COLY