Macky SALL a commencé à déroulé les réformes dont il n’a jamais parlé durant la campagne présidentielle. Et le million d’emplois qu’il a promis pendant cette même campagne fait rire l’économiste Ndongo Samba SYLLA qui ne croit absolument pas à sa réalisation.
« Non, ce n’est pas possible ! Je vois mal comment 1 million d’emplois pourraient être créés entre 2019 et 2024, alors que la création nette d’emplois formels a été nulle entre 2012 et 2018. Il faut qu’on soit sérieux (Macky Sall avait annoncé la création de plus de 490 000 emplois au cours de son premier mandat, Ndlr). En fait, le problème, c’est que les politiciens, en Afrique, ne comprennent rien à la question de l’emploi et du chômage. Ils se contentent d’annonces faciles et d’analyses superficielles, comme la prétendue inadéquation entre l’offre et la demande sur le marché du travail », déclare Ndongo Samba SYLLA, dans un entretien avec EnQuête.
Et l’économiste de dégonfler les chiffes flatteurs du président SALL et de ses statisticiens. « D’abord, il faut savoir qu’entre 2012 et 2018, le ratio dette/PIB est passé de 32 à 64 %, si l’on se base sur les chiffres du FMI. Il faut souligner qu’en 2014, le PIB a augmenté ‘’artificiellement’’ de 29 %, suite à un changement de sa base de calcul. Ce qui signifie que le poids de l’endettement serait certainement plus important, si on avait retenu l’ancienne base de calcul. Cet endettement massif, couplé à un certain nombre de facteurs bénéfiques comme, d’une part, l’amélioration des termes de l’échange – c’est-à-dire les prix à l’exportation ont relativement augmenté par rapport aux prix à l’importation – et, d’autre part, une bonne pluviométrie. Ces éléments sont responsables de la hausse du taux de croissance de notre produit intérieur brut », explique le Dr SYLLA qui dresse un tableau totalement différent de celui présenté par le régime.
WALFNet