Le général Ahmed Gaïd Salah vient de remuer le couteau dans la plaie, sur le dossier sensible des 701 kg de cocaïne saisis à Oran en 2018. Pas moins de 9 généraux, et autant d’anciens ministres, devront répondre de leurs actes devant la justice.
L’affaire des 701 kg de cocaïne sais au port d’Oran en 2018 refait surface, juste après le discours d’Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée algérienne, le mercredi 10 avril dernier… A Oran, précisément.
Dans ce discours, Gaïd Salah a fait allusion à la réouverture des dossiers de scandales de corruption, dont ceux d’El-Khalifa, de la Sonatrach et bien évidemment celui de ces 701 kg de cocaïne dans lequel trempe principalement l’homme d’affaires Kamel Chikhi plus connu par le pseudonyme d’«El-Bouchi».
Ce dernier dossier risque d’éclabousser l’armée et les sécuritaires algériens.
En effet, selon les médias algériens, pas moins de 9 généraux et 15 ministres devront répondre de leurs actes devant la justice dans cette affaire.
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Toutes les personnalités algériennes qui ont bénéficié des largesses d’El Bouchi devront ainsi se présenter devant un tribunal. Et elles ont nombreuses.
Dans l’armée, on parle d’une dizaine de généraux qui seront appelés à la barre pour répondre de leur proximité avec ce mafieux.
Certains de ces généraux sont très connus. C’est le cas, notamment, de l’ancien patron de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel.
C’est le cas, aussi, du général-major Menad Nouba, ancien commandant de la gendarmerie, accusé d’avoir assuré une “couverture” à ce trafiquant de drogue. De même, le chef de la sûreté d’Alger, Noureddine Berrachedi, est emporté dans cette ténébreuse affaire.
En plus de ces membres de l’appareil sécuritaire, plusieurs anciens ministres sont soupçonnés d’implications directes ou indirectes dans cette affaire. On parle ainsi de pas moins de 15 anciens ministres, qui seront ciblés par cette enquête.
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Rappelons que dans cette même affaire, pas moins de 21 imams aussi avaient été convoqués par la police. En effet, le trafiquant était aussi connu pour ses largesses envers les religieux, et a financé plusieurs mosquées dans la wilaya de Bouira, en Kabylie.
De même, plusieurs magistrats aussi sont, eux aussi, éclaboussés par cette affaire. Plusieurs magistrats ont ainsi été révoqués.
Pusieurs sécuritaires et membre du corps de la justice algérienne ont été démis de leurs fonctions dans le cadre de ce “Cocaïne gate”, ce que beaucoup avaient considéré comme étant le résultat d’une guerre de clans que se livrent différentes parties du pouvoir algérien à l’approche de l’élection présidentielle, qui était initialement prévue le 18 avril prochain, avant que la rue algérienne n’en décide autrement.
Aujourd’hui, c’est le camp de Gaïd Salah, grand vainqueur de ce bras de fer, qui réactive ce dossier, après avoir placé ses hommes à tous les postes sensibles d’Algérie, et mis en place sa propre conception d’une transition démocratique.
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Seul au commande après avoir écarté le clan Bouteflika que dirigeait, de fait, et dans l’ombre, Saïd Bouteflika, GaÎd Salah a désormais les coudées franches pour appiquer sa conception de la justice, celle des vainqueurs.
Rappelons que cette cargaison de 701 kg de cocaïne , emballée dans de la «viande halal», avait été saisie à Oran en août 2018 en provenance du Brésil. La drogue se trouvait à bord d’un bateau battant pavillon libérien. La “marchandise” saisie était d’une valeur estimée à plus de 240 millions de dollars.