Le nouveau ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla risque de connaitre, dans les prochains jours, ses premiers heurts avec les enseignants.
En effet, l’anticipée de philosophie prévue le 29 mai risque de se faire sans les enseignants dont le syndicat est classé premier dans le moyen secondaire, lors des dernières élections de représentativité. En effet, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) menace de ne pas participer à cet examen. L’annonce a été faite par la section régionale de Fatick. Sur Aps, son secrétaire régional, Khatim Touré a demandé à tous les membres de cette formation syndicale dirigée au niveau national par Sawrou Sène, de se préparer à un boycott massif des examens afin de ne pas superviser des épreuves de philosophie du baccalauréat 2019. Les enseignants exigent toujours le paiement des indemnités de supervision des épreuves du Bac de l’année dernière. «L’anticipé de philosophie du bac 2019 se profile à l’horizon. La date retenue est le 29 mai prochain alors que les indemnités de supervision de philosophie du baccalauréat 2018 ne sont pas encore payées», avertit M. Touré.
Très déterminé à rentrer dans leurs fonds, les enseignants du Saemss affirment que le gouvernement n’a pas respecté tous les échéanciers. A en croire, le secrétaire régional de ce syndicat à Fatick, «la date limite de paiement des indemnités de supervision de l’épreuve de philosophie du bac 2018, était fixée au 30 novembre 2018. Malheureusement, nous sommes restés jusqu’au 1er mai, aujourd’hui et rien n’est encore payé au niveau de l’académie de Fatick». Devant une telle situation, les enseignants affiliés à ce syndicat soulignent que les examens de fin d’année risquent de se faire sans eux au niveau du Sine Saloum. «Compte tenu de cette situation, la section régionale du Saemss risque de ne pas superviser l’épreuve de philosophie du baccalauréat 2019, si au niveau de l’académie de Fatick, on ne paye pas les indemnités de supervision de l’année dernière à nos camarades superviseurs», a laissé entendre Khatim Touré.
Qui déplore dans la foulée, le mode de paiement des indemnités du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem). D’après lui, il a noté des «irrégularités» au niveau des émoluments relatifs aux indemnités de copies et de déplacements de certains enseignants des Ief de Foundiougne, de Dioffior et de Fatick. «A ce niveau, si le cas de ces camarades oubliés dans le paiement n’est pas pris en charge, nous allons, d’ici les épreuves du Bfem 2019, prévues le 16 juillet prochain, décider de la position à adopter», prévient-il..
Depuis la formation du nouveau gouvernement avec l’arrivée du remplaçant de Serigne Mbaye Thiam dont le compagnonnage avec les enseignant était loin d’un long fleuve tranquille, les enseignants ont donné un répit d’un mois au nouveau ministre Mamadou Talla. Maintenant, les différents syndicats commencent à sortir du bois. En début de semaine, le Cusems de Abdoulaye Ndoye et le Sels/A de Abdou Faty ont fait des sorties pour rappeler aux autorités sénégalaises leurs engagements souscrits envers les enseignants. Ils exigent le respect des accords du 30 avril 2018 signés avec le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.
Mamadou GACKO