De violents bombardements ont pris pour cible, mardi soir, un quartier très peuplé de la capitale libyenne, Tripoli. Ces attaques, qui ont fait 54 victimes civiles dont 14 morts, ont été condamnées “avec la plus grande fermeté” par le chef de la mission de l’ONU en Libye.
Deux semaines après le début de leur offensive, les troupes du maréchal Khalifa Haftar commencent à causer leurs premiers dégâts collatéraux. Elles ont ainsi largué des charges explosives sur un quartier apparemment habité par des civils et ont fait plusieurs victimes. Des “dizaines” de morts et de blessés du côté des civils, affirme le chef de la mission de l’ONU en Libye.
Dans sa déclaration du mercredi, le représentant spécial de l’ONU, Ghassane Salamé, qui dirige également la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), a souligné qu’il y avait eu 54 victimes civiles confirmées, 14 morts et 40 blessés, dont quatre étaient des agents de santé.
Dans le même sillage, Ghassan Salamé a dénoncé, sur son compte Twitter, “une nuit horrible de bombardements aveugles de zones résidentielles” après que le district d’Abou Salim a été touché. “Pour le bien-être des trois millions de civils qui vivent dans le Grand Tripoli, ces attaques doivent cesser maintenant”, a-t-il ajouté.
Le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne (LNA), qui contrôle une grande partie de l’est et du sud de la Libye, mène une campagne militaire depuis deux semaines pour prendre le contrôle de Tripoli des mains des combattants fidèles au gouvernement reconnu par l’ONU.
Selon les premiers rapports médicaux, les victimes civiles de l’attaque de la nuit du mardi comprennent des femmes et des enfants blessés, ainsi qu’une famille dont la mère, la fille et la petite-fille ont toutes été tuées.
“Le droit international humanitaire et les droits de l’Homme doivent être pleinement respectés et toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles doivent être prises”, a martelé le représentant spécial de l’ONU.
Alors que les combats se poursuivent à Tripoli et dans les environs, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que le nombre de personnes déplacées est actuellement à son plus haut niveau depuis le début de la crise actuelle.
Avec plus de 4.500 personnes nouvellement déplacées, le nombre total de personnes déplacées à l’intérieur du pays s’élève désormais à 25.000.
Selon l’OCHA, au moins 820.000 personnes, dont quelque 250.000 enfants, ont actuellement un besoin urgent d’aide humanitaire.
Le360Afrique