Issad Rebrab a été entendu ce mercredi 17 avril par la brigade de gendarmerie de Bab Jdid. Voici les raisons de l’interrogatoire de l’homme d’affaires algérien, considéré comme le plus riche du Maghreb et qui devrait profiter du changement de régime.
Issad Rebrab, l’homme d’affaires algérien, patron du groupe privé spécialisé dans l’agro-alimentaire, Cevital, a été entendu ce mercredi par les éléments de la gendarmerie de Bab Jdid.
Les gendarmes l’ont auditionné, durant deux heures, sur son parcours industriel et les blocages que subit le groupe Cevital, notamment Evcon, dont les équipements sont bloqués depuis des années par la douane algérienne.
«J’ai été entendu à la brigade de gendarmerie de Bab Jdid sur les activités du groupe Cevital et les blocages dont il fait l’objet. Notre Groupe est, à l’instar du peuple, une victime du système et de sa mafia économique», a souligné Isaad Rebrab.
L’homme d’affaires a vu au cours de ces dernières années plusieurs de ses projets en Algérie bloqués par les autorités. A titre d’illustration, l’usine de trituration des graines de Cevital à Béjaïa est bloquée depuis plusieurs mois. De même, les unités de Samha et Brant de Sétif sont paralysées, alors que son projet Oxxo à Tizi-Ouzou est au point mort.
De même, son mégaprojet du Hub portuaire de Cap Djinet reste bloqué depuis une décennie. Ce projet pourrait générer un million d’emplois et 32 milliards de dollars à l’exportation.
Selon le porte-parole du groupe de l’homme d’affaires, cette audition n’est pas liée aux enquêtes lancées par le parquet d’Alger, ciblant les oligarques proches du clan Bouteflika et qui concernent la corruption et le transfert illicite de devises.
L’homme d’affaires a même participé aux manifestations populaires contre le 5e mandat de Bouteflika à Alger. Il devrait profiter de la nouvelle donne politique en Algérie pour redynamiser son groupe et le développement de ses projets.
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