A quelques semaines de l’élection présidentielle du 24 février prochain, beaucoup de nos concitoyens dans la capitale du Saloum n’ont pas encore reçu leur carte d’identité nationale. Ainsi, leurs chances de remplir leur devoir civique sont minimes.
Correspondance – Si les opérations de retrait se déroulent bien à Kaolack, beaucoup par contre peinent à entrer en possession de leur carte d’identité nationale. Ce, à quelques semaines de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Sous le couvert de l’anonymat, cet homme, la trentaine sonnée s’en offusque et nous raconte son calvaire : «J’ai déposé ma demande de carte d’identité nationale depuis deux ans. Jusqu’à présent je n’arrive pas à entrer en possession de cette carte». Il estime qu’il est inconcevable d’en être à cette situation, «dépenser plus de 50 milliards F Cfa pour la conception des cartes d’identités nationale qui n’arrivent pas à être disponibles». Elles sont nombreuses ces personnes qui font chaque jour des va et vient à la préfecture de Kaolack dans l’espoir de récupérer leur carte mais en vain. Chaque fois on leur fait savoir que les cartes ne sont pas encore disponibles. Une chose que Moustapha, ouvrier de son état, n’arrive pas à comprendre. «Si les autorités pensent que tout le monde est électeur elles se trompent. Moi, j’ai juste besoin de ma carte dans le cadre de mon travail. Au-delà de tout cela la carte d’identité nationale est une nécessité », souligne-t-il. A l’en croire, rien n’est plus dérangeant que de fermer chaque jour son atelier pour venir chercher sa carte d’identité nationale et de s’entendre dire qu’elle n’est pas encore disponible. La trompette du sentiment de désolation a également été embouchée par Ndèye Fatou Ndiaye. Du haut de ses 1m,75 elle fait part de son amertume : «Je fais chaque jour des kilomètres pour venir voir si ma carte d’identité nationale est disponible, mais à chaque fois on me fait savoir que les cartes ne sont pas encore arrivées. Mais cela jusqu’à quand ?» se demande-t-elle.
Si la situation ne trouve pas une issue heureuse, beaucoup de citoyens, à l’image de Ndéye Fatou Ndiaye, soucieux d’accomplir leur devoir civique risquent de rater le coche. «Je nourris l’ambition de participer au scrutin du 24 février prochain. Mais vu que ma carte n’est pas encore sortie, ce n’est plus possible», s’est-elle désolée.
Ousmane DEME