Le pays continent s’est levé avec une très grande surprise : Felix Tshisekedy, élu président de la République congolaise.
Aucun sondage ne faisait état de cela. Pour le pouvoir, il a vendu tous ses principes s’il en avait. Accepter de négocier avec celui qu’il nommait il y a de cela deux semaines «le dictateur», relève d’une très grande bassesse, son dernier discours tout juste après sa simulacre de victoire à l’égard de Kabila, montre bien qu’il y a lieu de les suspecter. Ce résultat ne correspond pas avec celui de l’Eglise catholique qui avait déployé presque 40 000 observateurs. Les religieux ne le disent pas pour ne pas enflammer le pays, ils donnaient pour vainqueur Martin Fayunu, le candidat supposé de la France. Qui gagne dans cette situation ? Kabila sans nul doute. Il pourra sortir calmement sans risque d’être poursuivi. Une chose est sûre : Martin Fayunu n’a jamais transigé avec les Kabila, son accession au pouvoir serait suicidaire pour le gouvernement sortant. Felix a, quelque part, sali l’héritage de son père Etienne qui s’est opposé à Mobutu et à Kabila père. Cette déclaration ne sera pas sans conséquences. Des manifestations de très grandes violences vont s’organiser dans toutes les provinces du pays qui fait quatre fois la France. Même si les résultats ne sont pas fiables, Jean-Yves Le Drian n’a aucun droit de faire l’ingérence, la France n’a pas intérêt que le Congo soit stable. Le véritable défi des Congolais ce n’est pas l’alternance, c’est mettre fin aux guerres tribales, au banditisme, à l’inégalité, c’est faire tout pour que le peuple bénéficie du coltan… Comme l’a souligné le Nobéliste incontesté, Doctor Mukwege. Le Congo rate encore une fois un grand rendez-vous avec l’histoire.
Mamadou GACKO