Le ministre de l’Environnement et du développement durable a fait état, hier à l’Assemblée nationale, d’obstacles empêchant l’application effective de la Loi sur l’interdiction des sachets plastiques.
Malgré son entrée en vigueur, la loi portant interdiction des sachets plastiques est rangée dans les tiroirs. Elle n’est pas appliquée et les sachets en plastique continuent d’envahir l’environnement, avec son lot de conséquences désastreuses. Interpellé sur cette question hier lors de l’examen du projet de budget de son département, le ministre de l’Environnement et du Développement durablement a montré ses limites à faire appliquer cette loi. Il a, d’ailleurs, annoncé une marche nationale le 22 décembre contre le péril du plastique. «Dans 50 ans, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans», avertit le ministre Mame Thierno Dieng. Ce qui constitue, dit-il, une réelle menace sur les ressources halieutiques. A ce titre, le ministre a réaffirmé la volonté de l’Etat de trouver une solution définitive à ce problème de l’adoption d’une loi interdisant les sachets plastiques. Seulement, reconnaît le ministre de l’Environnement et du Développement durable, «les mesures d’accompagnement font défaut». C’est pourquoi il a davantage insisté sur les mesures d’accompagnement, notamment l’information et la sensibilisation pour assurer sa mise en œuvre.
Prompts à tirer sur le gouvernement, les députés de l’opposition ont ménagé le ministre de l’Environnement. Député du groupe des non inscrit, Cheikh Bamba Dièye a utilisé le mot convergence nationale sur les questions liées à l’environnement. Mieux, précise le député du groupe parlementaire des non-inscrits, «c’est parce qu’il y a de sérieuses menaces dans l’écosystème». Occasion qu’il saisira pour faire le plaidoyer pour la préservation de la Langue de Barbarie où vivent 100 mille âmes.
Magib GAYE