Les accidents occasionnés par des cortèges officiels des autorités se multiplient. Alors que la famille de l’enfant tué, samedi dernier, par l’un des véhicules du cortège de Macky SALL n’a pas fini de pleurer, qu’un accident impliquant une autorité se signale. En effet, ce mercredi, c’est le déplacement du ministre Mansour FAYE qui a failli virer à la catastrophe.
Ils l’ont échappé belle. Le carambolage des nombreux bolides du cortège du ministre Mansour FAYE n’a pas fait de victime. A part des dégâts matériels, plusieurs véhicules endommagés, l’accident qui s’est produit ce mercredi, à hauteur de Ngabou, sur la corniche qui mène vers Touba, a fait plus de peur que de mal. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement qui se rendait à Touba, à la tête d’une énorme délégation, s’en est tiré à bon compte.
Ce qui n’a pas été le cas de Youssou DABO. L’élève en classe de CP n’a pas survécu à l’accident causé samedi dernier par le cortège du président de la République. Selon des témoins, l’enfant qui s’amusait à observer l’hélicoptère qui accompagnait le cortège présidentiel (sic.) a été heurté par un véhicule roulant à vive allure et a succombé à ses blessures quelques minutes seulement après la collusion. Pourtant, Youssou DABO est la énième victime des cortèges des autorités. Au mois de février dernier, le gendarme Massar DIOP a trouvé la mort en escortant le cortège du Président du HCCT, Ousmane Tanor DIENG. Avant lui, c’est l’adjudant Boubou SY, membre de la garde présidentielle, qui trouvait la mort en accompagnant Macky SALL.
Et à chaque fois, il est question d’un violent choc témoignant de la vitesse des véhicules qui ne font apparemment pas de différence entre une zone habitée ou non. Et, le communiqué de la présidence de la République après la mort de Youssou DABO renseigne du manque d’organisation de ces cortèges officiels. «Une trentaine de minutes après le passage à Oudoucar du convoi du président de la République qui effectue une visite en Casamance, un véhicule de la présidence de la République a heurté un enfant malheureusement décédé des suites de cet accident», indique le communiqué de la Présidence entre aveu et déresponsabilisation. Pourtant, depuis, il n’a pas été dit que le chauffeur trainard, qui peut être poursuivi pour homicide, a fait l’objet de sanction. Le président SALL, qui a dépêché son directeur de Cabinet auprès de la famille de la victime avec une enveloppe de deux millions et des promesses de construction d’une maison, semble avoir clos l’affaire.
S’ils sont souvent pris à partie, les chauffeurs des véhicules de transport en commun sont loin d’être les seuls à semer la mort sur les routes.
WALFNet