Les Palestiniens sont vent debout contre Trump et les Américains
– Annulation de toute aide bilatérale directe de plus de 200 millions de dollars ainsi que suppression de 25 millions de dollars d’aide indirecte à destination des hôpitaux à Jérusalem,
– annulation du soutien financier à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens « UNRWA » prodiguant ses services à six millions des réfugiés palestiniens, (répartis entre la Palestine, la Jordanie, la Syrie et le Liban),
– et en dernière mesure, la fermeture, annoncée le 10 septembre 2018, de la délégation générale de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington.
Telles sont les dernières mesures de l’administration Trump qui scandalisent les Palestiniens. Dans un communiqué, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) s’insurge et observe que c’est loin d’être le premier coup que le président Trump porte au peuple palestinien. « Depuis sa reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, en date du 06 décembre 2017, et le transfert effectif de son ambassade là-bas en date du 14 mai dernier, l’administration américaine multiplie les mesures spectaculaires », rappelle l’OLP.
Selon l’organisation fondée en mai 1964 au Caire, en Egypte, « l’objectif avoué des Américains est de punir les dirigeants palestiniens et de leur tordre le bras ». A l’en croire, cette décision est d’autant plus scandaleuse qu’elle « rompt avec la promesse faite par Washington en mai 2017 au Président palestinien Mahmoud Abbas de ne prendre aucune mesure radicale pendant 12 mois afin d’encourager les pourparlers de paix ».
S’agissant des conséquences de ces mesures, l’Organisation de libération de la Palestine, citant le porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA), Chris Gunness, estime qu’elles vont être désastreuses pour “les réfugiés qui vont devenir plus désespérés et marginalisés ». Pour l’OLP, « les réfugiés palestiniens sont deux fois victimes, d’abord, ils ont été expulsés de leurs pays d’origine du fait de la création d’Israël, et en conséquence, ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leur sécurité, ont subi des dommages par cet exil forcé et par cette misère vécue tout au long des 70 ans, et continuent à subir en raison du refus israélien à leur retour dans leurs villes et villages d’origine. Et puis, maintenant, ils sont devenus la cible de restrictions imposées par la récente décision de l’administration américaine ».
Malgré toutes ces mesures de l’Administration Trump, l’OLP se dit déterminée à résister. « Les Palestiniens refusent, de façon catégorique, toute soumission au chantage politique ou financier, et ils considèrent ces démarches américaines comme une sorte d’escalade dangereuse et qui pourrait engendrer des conséquences néfastes menaçant ainsi la paix et la stabilité de la région, déjà meurtrie », souligne son communiqué.
Même son de cloche pour le gouvernement palestinien qui regrette “une telle décision hostile au peuple palestinien et sa cause”, met en garde et trouve qu’une « telle politique, exposant en péril ‘‘le processus de paix’’ et qu’une telle politique “n’engendrera que tension et anxiété dans toute la région”, et qu’elle donnera ainsi un feu vert à l’occupation pour poursuivre ses crimes et sa politique de colonies ».
WALFNet